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Corps blanc, Jérôme Mesnager

Libre de corps et d’esprit, il suit avec humilité son petit bonhomme de chemin depuis bientôt 30 ans. Le corps blanc figuratif en acrylique monochromatique de Jérôme Mesnager se remarque sans jamais dénoter. Entre toiles et palissades, sur les murs de Paris jusqu’à la muraille de Chine, en passant par le Mali, les Etats-Unis ou son île de Ré préservée, sa grâce immobile avance et grandit. Comme une discrétion célèbre qui aurait ...systématiquement son impact « c’est plus un fantôme, un geste, un mouvement, un sous-entendu, une parole silencieuse » pour l’artiste. Pourtant, sur ces créations choisies, les mots sont écrits. Le corps blanc veut peut-être parler plus fort en témoignant un message rédigé sur plaques émaillées. Issus de la récup, ces panneaux publicitaires ou de signalisation d’un autre temps réveillent un cri passé mais vintage. Historique, il restitue à travers la plaque de la rue « Georges Futekov » la mémoire d’un empire soviétique en déclin. Social, il délimite la zone de travail. Consommateur, il joue avec un bidon d’essence ou une vielle publicité de pâte à dentifrice allemand (« Biox Ultra Zahnpasta »), dénonciateur d’une standardisation imposée. Amusé, il se garde de chasser les bécasses en vol… Pas moins politique et toujours humaniste, questionnant l’empreinte de l’homme sur le monde, le corps blanc tend librement ses bras vers le « Ciel. » « C’est trop simple de s’arrêter à la réalité. Au-delà de la surface, il faut rêver et développer à travers le regard des autres, la voie de l’imaginaire » avoue Jérôme Mesnager.
 
Jérôme Mesnager est né en 1961 à Colmar.Il accompagne les mouvements Street Art du Pochoir, du Graffiti et de la Figuration libre en France au début des années 80. Le corps blanc, « symbole de lumière, de force, de paix » naît en 1983.