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Articles

Affichage des articles du août, 2014

Eric Migom, libertinage pictural

Le nu et plus particulièrement le nu féminin occupe une place importante dans l’œuvre d’ Eric Migom. L’artiste est en effet fasciné par le corps humain, par sa précarité et par les pulsions dont il est l'objet.  L'homme et la femme. « Dans la série Les Libertins, mes personnages sont aussi bien réels qu’abstraits. Ils représentent ma vision de l’être humain, de la femme, complexe et fascinante. Ces émotions fortes questionnent le premier des débats : la relation entre la femme et l’homme. En soi, le monde intime qui nous habite tous. » Pour évoquer son libertinage pictural, Eric Migom utilise une technique et des supports mixtes à l’encre de Chine sur papier coton 300 grammes Arche, ou à l’acrylique sur bois ou sur toile. Il affecte le réel sans le pousser vers l’abstraction. Son style personnel se caractérise par le dépouillement de la forme, la sobriété du contenu et l'utilisation d'arrière plan neutre, sans ornement, sur lequel le ou les personnages se

Geneviève Nicolas, faille révélée

Sur une toile de lin préalablement encollée, elle étale de manière aléatoire l’acrylique, afin de créer un terrain propice au travail à l’huile. Une matière qu’elle apprécie pour sa sensualité. Ses gestes s’enchaînent et se superposent pour tracer et sillonner l’espace dans l’insaisissable. Geneviève Nicolas joue la carte de l’abstrait pour mieux se libérer. « L’abstrait m’offre une très grande liberté. Je peux laisser parler quelque chose de moi que j’ignore et qui s’étale ainsi sur la toile, sans l’ombre d’un complexe, d’une quelconque censure. »  Ce besoin de liberté la pousse à créer son propre monde, à revendiquer sa subjectivité sous un défi qui partage quelques interrogations. Pendant qu’elle pose le regard sur la toile, elle cherche comment et par où tenter l’incursion. « Instant méditatif, dans le silence et dans l’attente, je scrute la toile à la recherche de l’accident par où entrer. J'invoque le mystère jusqu’à ce qu’une logique se dégage, une logique intel

Patrick Telot, tension horizontale

Patrick Telot travaille à l’aventure mais l’aléatoire et la surprise picturale sont conduits par une ligne directrice. Une ligne d’horizon scande la toile et fabrique une structure sol-ciel, une mince frontière qui révèle l’existence de réalités invisibles et inconnues. Sa peinture aboutit de manière épurée à une abstraction radicale et élégante. La ligne accentue l’effet de miroir, l’impression de rapprochement. Il n’est pas question de rupture mais de mis en lien. C’est une « reliance », un axe de toute construction, du ciel vers la terre. « Je travaille par lignes de force. La ligne est une base visuelle contemplative qui permet l’immersion dans un paysage vers des plans de fuite. » L’artiste place son fond à l’acrylique puis peint ses effets de textures, d’empâtements et de modulations à l’huile par ajout et retrait. Le badigeon épais, son outil de prédilection, se soustrait au pinceau, au couteau, au chiffon, au racloir ou même à ses doigts pour a

Nadyn Kuntz, matrice idéiste

Elle travaille exclusivement à l'huile sur toile de lin au pinceau levé. Sur la base d’un jus de couleur rouge, des tâches se forment de façon aléatoire et lui servent de matrice pour fabriquer un spectacle symboliste digne de la fin des temps et du recommencement. Nadyn Kuntz construit des scènes où les créatures grouillent et remuent, où les anges et les démons côtoient les hommes, où les corps se fondent dans les visages. Elle enrobe, superpose et relie pour mieux souligner les correspondances visibles.   “ Les sujets que je peins n'existent pas. C'est le hasard des taches qui me sert d'inspiration ; Mon œil construit inconsciemment la scène avec ce rouge comme source d'inspiration qui symbolise pour moi le berceau de la vie. J’illustre la douleur, la folie, l’enfantement… La femme occupe toujours une place essentielle pour raconter la vie, avec ce qu'elle a de beau, mais aussi avec ses peines et ses douleurs.” Son récit figuratif