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JOCE, la couleur des grands espaces

 

Joce TEXIER, face au St Laurent

Elle peint les grands espaces du Québec où elle s’est installée, là-même où les saisons s’imprègnent du renouvellement permanent des couleurs.

 

« Je peins des paysages apaisants qui nous plongent dans une immensité. »

L’arrangement spatial occupe la totalité de la surface et contribue à une sensation de dépassement, au-delà de la limite, de la frontière.

JOCE peint à l’huile au couteau. D’une vitalité toujours renouvelée, sa peinture est en constante évolution, bercée par un rythme chromatique qui lui appartient. 

De l’empâtement à une plus grande fluidité, l’artiste donne corps à sa peinture par des aplats généreusement colorés qui participent à la densité de la matière.

 

L’œuvre est avant tout dynamisée par la couleur ; JOCE est une coloriste affirmée. Une sorte d’écho s’organise où une couleur en appelle une autre. Puis le lâcher-prise laisse évoluer les tons dans de subtils dégradés. Les couches se disposent une à une sous un jeu de variations. « C’est une palette méditerranéenne, empreinte de fauvisme, faite de couleurs pures que je mélange sur la toile. Je l’adapte selon le lieu et le moment. »

 

La lumière, renforcée par les aplats blancs, articule le mouvement.

« Les touches épaisses de blanc, posées en aplats, présentes quasiment sur toutes mes œuvres, viennent souligner un contraste et donner plus de force. »

Le blanc ne fait qu’accroître le mystère. Entre la beauté et le rêve, la tonalité neutre participe à l’invisible, au caché, à l’insaisissable, à l’inconnu et marque un espace où tout peut surgir.

 

Entre figuration et abstraction, le geste pictural de la peintre ne rompt pas avec toute forme de transcription du réel. Sa touche figurative permet de poser des repères tout en laissant libre cours à l’imaginaire pour la partie plus abstraite. On distingue presque toujours par soubassement un paysage vu ou perçu qui fait résonner l’atmosphère de la Belle Province. Cap-à-l’aigle, un gardien de but de hockey sur glace… Sans oublier les voiliers sur le Saint-Laurent. « J’adore peindre le mouvement des voiliers et de l’eau, aussi bien sur les bords du St Laurent, où les marées sévissent depuis l’Atlantique Nord, que sur les bords de la Méditerranée lorsque je suis en France. »

 

L’artiste scelle la mer et le ciel pour englober le spectateur dans un voyage ; un état d’une relation au monde jamais figée. La charge poétique se construit sur le mouvement de l’eau. De l’évidence à l’énigme, les représentations flottantes revendiquent leur force imageante. La vibration visuelle entrelace le marin et l’urbain, renforçant le contraste entre solidité et fragilité, entre forme fixe et instabilité. Le dépaysement est garanti devant les toiles de

JOCE.