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Loïc De Langenhagen, couleur et verticalité

 


 Maquilleur professionnel et sculpteur Loïc De Langenhagen est en quête d’un « esthétiquement beau » qui pourrait plaire à chacun.

 

« J’ai eu envie de sculpter grâce à Picasso et Niki de Saint Phalle, deux fortes personnalités, colorées qui ont su jouer des contrastes et des formes arrondies. »

Pleines et élancées, en courbes et en rondeurs, ses sculptures anthropomorphiques aux tonalités multiples révèlent un caractère physique tangible. Une histoire au vocabulaire simple et accessible. Les pleins, les vides, les symétries, les couleurs constituent des épisodes faits main à la charge émotionnelle pénétrante immédiatement.

 

L’artiste a choisi l’abandon de la ressemblance au profit de l’essentiel.

Il fragmente se séparant du superflu. L’expression du visage de ses figures s’efface, devient inaccessible, mystérieuse. La frontière entre le masculin et le féminin se franchit pour envisager une nouvelle manière d’appréhender le corps où la déstructuration des entités sexuées devient possible. C’est une sorte de mutation qui participe à une nouvelle réalité, aux confins de l’abstraction. Là-même où le mouvement organique autorise une grande liberté.

« L’abstrait incite à sa propre lecture visuelle. »  

 

Pour révéler sa force libératrice, le sculpteur travaille différentes matières qui s’opposent telles que la terre et le plâtre auxquelles il ajoute de l’enduit gélifié et de la résine pour solidifier. Les tensions et les équilibres se révèlent. Les figures surgissent avec une certaine singularité en mouvement. Loïc saisit un état de mutation en se fondant sur des propositions signifiantes et narratives, aussi intentionnelles qu’intuitives.

 

Ses identités sculpturales distinctes révèlent une singularité de la posture et

un terrain d’expression commun ; une certaine force émotionnelle couplée à une sensation brute. Au sein de cette savante solution, le domestique et l’inconnu se confrontent, l’étrange émerge du familier. La pureté des formes, la simplicité rigoureuse, la verticalité, comme l’harmonie performative des couleurs nous invite à nous questionner sur ce que nous voyons.

 

La texture et la matière apportent parfois leur surprise au toucher. Lorsque l’on tend la main on devine certaines cicatrices volontairement sensibles.

 « Avec ces failles qui jalonnent mes sculptures rien n’est totalement lisse (…) J’aimerais que chacun puisse caresser l’art comme un ami accessible. »