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Articles

Affichage des articles du avril, 2019

Marie Levêque, la suspension du moment

  diptyque 70 x 100 cm, gouache et mine de de plomb sur carton Du très réalisme à l’abstrait, elle explore le paysage, l’objet, le portrait et les scènes de vie quotidienne. Marie étudie la suspension du moment, ses rythmes, ses accidents et ses surprises temporairement immobiles. Ses premières œuvres visitent la nature morte et le paysage avec une fascination particulière pour l’aspect changeant de ce dernier et son « instant T » qui fait vaciller la lumière, la représentation vers le moins figuré, devenant abstraction pure. Pour ses portraits, elle concentre le réel, recadre et évacue certains signes qui pourraient alimenter la dimension narrative, affinant une présence pure et simple. Sa série « Destinées » dépeint des portraits de personnages célèbres enfants ; David Bowie, Simone de Beauvoir, Serge Gainsbourg… Autant d’icônes qui ont imprimé le monde de leur créativité. Une façon de témoigner de l’égalité des chances et de

Jean-Louis Aucagos, archéologue de l'âme

Ses compositions photographiques laissent émerger la réapparition de traces, d’empreintes non identifiées. Elles accentuent l’effet de séparation de tout élément environnant en proposant une relecture troublante qui questionne l’immuable et l’éphémère. Jean- Louis Aucagos se qualifie de « glaneur photographique. » A l’aide de son appareil numérique, il capte un détail insignifiant et en fait son acteur principal qu’il extrait d’un mur, d’une façade, d’un sol sans jamais définir de quoi il s’agit. Sans valeur ni identification, il déploie un répertoire de formes et de couleurs. Leur qualité commune réside dans l’extirpation de leur essence contextuelle. Il compose ensuite l’image qu’il habille très légèrement de contrastes et de lumières sur ordinateur, sans jamais mettre en scène. La captation se révèle par cheminement, par alchimie. Une respiration s’installe en creux et laisse percevoir la curiosité d’un ailleurs. La représentation abstraite se don

Valérie Muller, l’espace possible vers le bonheur

Germaine l'élégante, papier de bambou, feutres, Posca et encres. Son travail provoque un sentiment heureux, une invitation radieuse à apprivoiser un moment paisible et amusé. Personnages joyeux, femmes oiseaux, bouquets de fleurs, intérieurs gais, extérieurs fantasques… Chaque élément cultive un potentiel de fable et l’art de faire sourire. Il peut signifier autre chose que ce qu'il montre. La réalité construite est remise en cause et liée à l’expérience hallucinatoire, du surgissement de l’image à la dissolution de son interprétation. La composition permet tous les troubles optiques et les astuces d’échelle. L’artiste relie ses représentations enchantées selon une technique d’accumulation très personnelle, tel un ruban qu’elle déroule sous l'influence narrative d’un surréalisme revisité. La facture séduisante et colorée ouvre un champ de tonalités rayonnantes. Nous flottons, déracinés comme par magie dans la stratosphère de Valérie Muller. Elle utilis