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Articles

Affichage des articles du octobre, 2019

Jaja, l’ère des êtres connectés

  Echange - 81 x 65 cm - 2019@Jaja/ADAGP 2019 Fidèle à la rue où elle puise son esthétique contextuelle, Jaja joue avec les anecdotes des passants munis de leurs smartphones. L’architecture urbaine est sa surface d’expression, les passants ses sujets. Jaja reste fidèle à son modus operandi et demeure une artiste Street-art inspirée par l’univers digital. De ses déplacements constants, elle saisit l’immédiateté de situations et d’attitudes liées à l’objet technologique. Pour cette série intitulée Le smartphone notre compagnon , les prises de vues capturées au hasard de ses déambulations sont modulées et transformées par la couleur à l’acrylique sur toile, laissant apparaître en filigrane une allure, un comportement. « Seule la posture m’intéresse (…) J’aime photographier la rue depuis toujours. Les personnages avec leurs smartphones se sont naturellement imposés. » Une atmosphère particulière se diffuse et se prête à l’interprétation d’histoires.

Bernadette Mergaerts, les traces esthétiques du fugitif

Ses photographies numériques sont instantanées. Guidées par l’impromptu, elles sont réalisées dans l’instant sans mise en scène. Cette artiste belge photographie depuis l’âge de 10 ans et se souvient encore de ses premiers clichés réalisés à l’aide de l’appareil photo de son grand-père. Ses ultimes séries sont effectuées grâce à son smartphone. « La technique ne prime pas. Je n’exclus pas d’utiliser l’argentique ou le Polaroïd pour de prochains travaux. » Bernadette Mergaerts capture les traces esthétiques du fugitif. Ses photographies sont des empreintes extérieures saisies au hasard de ses déplacements. La question de la perte des repères est centrale et la non reconnaissance du lieu essentielle. Elle contribue à tendre vers une certaine abstraction. Pourtant les images ancrent les espaces que l’artiste traverse dans un continuum de sensations, d’instants qui auraient pu être vécus par chacun d’entre nous. In the mood for more - C

Pierrette Cornu, le témoignage de l’humanité

  Wataku - huile, acrylique - Tech Mixte sur toile (80 x 100 cm) 2019 La zone d’humanité s’engouffre dans ses œuvres selon une certaine violence, peu contenue et débordante pour témoigner avec esthétisme d’une société où la survie de l’homme se fait parfois oublier.  « A partir d’un chaos assez indescriptible sur la toile doit surgir quelque chose. » Sa technique mixte utilise le plus souvent l’acrylique et d’infimes corps étrangers tels que des débris, assemblés, collés comme matériaux de départ liant ses personnages à la matière. Son geste débridé, brûlant, vindicatif, informe sur la trace humaine d’un corps et d’un esprit en survie. Dans sa peinture, on ne trouve pas de lignes de fuite ni de perspectives, mais l’affrontement, la superposition, la confrontation. Les traits sont des cicatrices apparentes, les zones visibles des indécisions et des renoncements. Pierrette Cornu efface, fragmente. « Rien n’est jamais sûr, ni définitif ou terminé. Mon trait reflète la