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Articles

Affichage des articles du décembre, 2013

Jacques Soulard, sculpture auto-expressionniste

. Homme Un. Bronze patiné. Longueur : 33 cm Largeur   : 33 cm Hauteur   : 33 cm Jacques Soulard aime s’exprimer, se donner avec passion, emprunter la liberté de faire ce qui lui plaît. Cette propension à se livrer franchement nous indique que nous avons affaire à un artiste déterminé.  Il utilise la terre de modelage irrégulière, de la boue au résidu dur, qu’il malaxe et reconditionne dans des grands bacs. Ensuite il amasse la matière molle sur armature et attend sans contrainte de temps. Le geste vient sans préméditation. Une première forme apparaît puis c’est le regard et la lumière qui travaillent, avant le choix de la couleur.  «  C’est le bronze brut qui commande sa couleur. Je ne fais que la comprendre.  »     Plus nous tentons de lire ses œuvres, moins leur sujet nous paraît évident. Sans jamais tomber dans ses certitudes, il exprime certainement son rapport à sa condition d’artiste. Maîtriser la matière pour se maîtriser soi même ? Le

Evelyne Huet, le digital primitif

Le psychiatre, son fou et la psychanalyse – la mélancolie, œuvre réalisée sur iPad.   Mathématicienne de formation, Evelyne Huet a aussi étudié l'anthropologie. Les mythes, les religions, l'histoire des peurs collectives, en particulier de la folie et de la mort en Occident la passionnent. Ses portraits, icônes numériques réalisées sur iPad pourraient être l’héritage du Pop Art et de l’Art Primitif à la fois. Ils témoignent d’un inconscient collectif, une réserve de drames réels ou fictionnels qui parlent à tous et appartiennent de ce fait à tout le monde. L’artiste exploite le ressort du mythe, ses représentations artistiques et son processus d’identification à travers des faciès cosmopolite s. Son entreprise sociologisante est un subtil hommage à la subjectivité et à la différence. A la fois familier et insaisissable, le faciès exerce une fascination, pour ce qu’il renvoie à celui qui le regarde. Une introspection d’apparence sereine qui révèle

Fabyenne Tatry, l’envoûtement pictural

Hey You, technique mixte.   Les travaux de Fabyenne Tatry pourraient être un alphabet pictural où le motif serait une sorte de syntaxe. Chacune de ses toiles élargissent son vocabulaire esthétique. L’accumulation et la prolifération des signes jouent sur un effet de saturation. L’opulence du motif géométrique concentre l’attention sur le détail. En réalité, chaque motif est unique et se dégage de l’ensemble offrant un aspect chatoyant et ornemental. Tantôt rouge, tantôt ocre, tantôt gris, le signe évoque une terre aux couleurs bigarrées, terrains de vie qu’il faut traverser pour percevoir ce qui est donné à voir et à lire. La référence à l’art primitif n’est pas anecdotique. La recherche de la représentation du masque, de l’oeil ou du médaillon devient l’élément formel totémique. Il laisse place à l’imaginaire, à l’exotisme. Les allégories fantasques et hybrides jaillissent ici et là dans un dialogue d’éléments abstraits et figuratifs qui coexistent sur l

Juliette Vivier, réalité non identifiée

Son affinité avec la gravure est manifeste : travail à la pointe, minutie d’orfèvre et nuances de noir, de blanc, de gris lui confère cette facture ouvragée qui célèbre tant sa technique que son rapport au sensible.  Panoramas , série de 4 gravures sur cuivre, techniques mixtes de taille-douce impression sur papier japon kanoko, et marouflage sur laurier   «  Ce qui m'intéresse dans la gravure c'est la qualité des noirs, la richesse et la diversité des rendus obtenus. J'aime le côté artisanal de ce médium, le rapport à la matière ; l'encre, le papier et le fait de se salir les mains. ” Juliette Vivier utilise des techniques mixtes de taille-douce pour travailler les niveaux de gris. Elle créée son propre monde à l’échelle de ses plaques de cuivre. Son territoire est celui du paysage naturel qu’elle envisage insaisissable. Elle trace sa perspective mentale qu’elle sillonne en même temps qu’

Cristina Marquès, traversée sculpturale

Entre fluidité et révélation, les sculptures de Cristina Marquès jouent de la transparence comme facteur de distinction. Pink Spiral – Dim. : H. 52 x L. 41 x P. 36 cm. – 2010 Cristina Marquès affronte les filiations possibles du verre acrylique, communément nommé Plexiglas. Elle coupe par tranches, généralement un morceau de deux mètres sur trois qu’elle polit avant de travailler à l’air chaud au four à 600 degrés ou au décapeur. La matière devient ainsi malléable comme de la glaise synthétique, transparente. La forme nait de ses mains. Puis sa technique propre du bullage et de « l’empreinte » laisse apparaître une certaine rugosité avec des creux et des volumes, palpables au toucher.  La manipulation et la recherche d’une procédure permettent de faire voir, de rendre visible. C’est lorsque l’on s’approche de plus près que se révèle l’œuvre, d’abord frappés par la délicatesse travaillée du matériau puis par la puissance de la forme et de la transpar