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Articles

Affichage des articles du juillet, 2017

Les petites bêtes de Gaston Schnaebelé

Libellule, dessin à la craie noire et au fusain rehaussé de graphite  et d’encre colorée sur papier, 50 x 70 cm Il magnifie les mal-aimés, ceux qui grouillent, rampent, bourdonnent et parfois piquent ou mordent… Ces individus d’un monde animal miniature entrainent parfois une peur irraisonnée. Pourtant l’univers plastique de Gaston Schnaebelé leur offre une seconde vie. Ces petits monstres qui semblent surgir du Bestiaire de Lautréamont ne sont pourtant pas destinés à la métamorphose. Ils sont même reproduits avec un certain réalisme. L’artiste travaille pour cela d’après modèle. C’est l’aspect graphique de l’insecte qui l’inspire avant toute autre chose. Si l’on apprête le regard, on peut distinguer crochets, poils, carapaces, appendices, antennes et pattes d’un p apillon de nuit, d’une mouche, d’une libellule, d’un scarabée ou d’une autre sauterelle. Ces espèces sont présentées sous une certaine alchimie animale qui nous invite

Aimée Piotrkowski, l’illusion harmonieuse

« Lors de ma première visite à Paris à 17 ans, j’ai découvert Dali au centre Georges Pompidou, j’ai été incroyablement marquée et éblouie par ses travaux autour des images à double sens. » Ses œuvres figuratives, poétiques, métaphoriques cherchent l’étrangeté dans l’image et jouent avec le paradoxe. Par processus de trompe-l’œil, Aimée Piotrkowski peint avec humour des personnages et des animaux extraits de leur réel. Dans ce jeu presque surréaliste se confrontent jumelles, homme, éléphant et poissons volants qui nous font perdre les lois de la pesanteur. L’artiste travaille d’après des photos pour élaborer et transformer ses figures. La posture, le regard, le vêtement… Un élément doit répondre au jeu de l’interpellation. « Mon intention est de surprendre le spectateur mais surtout de l’inviter à rester devant la toile. » Pour mieux apostropher le spectateur, le regard de la figure est systématiquement frontal. Ses lèvres invariablement rouges, dominent son faciès et appo

Mahé Ros, contemplation enchantée

L'ombrelle des coeurs amoureux La peinture de Mahé Ros se conçoit comme un attrape-rêve qui capture un imaginaire joyeux où l’onirisme se décrypte par contemplation esthétique comme par enchantement. A l’écart du monde, loin des flux des images, sans rompre tout lien pour autant, la poésie de Mahé Ros entre par symbolisme avec une manière de poser les choses comme des indices. Son univers onirique se devine dans de merveilleux villages fleuris où les amoureux s’enlacent et flottent dans les airs. La nature étincelante se confond avec les astres, les marionnettes parlent avec le cœur, Les chats et chiens bleus se laisse caresser, les licornes dialoguent avec les jeunes filles et les colombes s’envolent pour annoncer la paix. Les fleurs de lotus et les tournesols chantent la mélodie du bonheur que la flûte, la lyre, le banjo ou le piano font résonner. Cette correspondance entre le son et la couleur délivre une mélodie esthétique, universellement perceptible ; un enchantemen