CANOLINE CRITIKS

Fugitives et évanescentes, les images de Richard Schlang sont des images hallucinées. Fantasmées, fulgurantes et imprévisibles elles nous transportent au-delà du réel et brouillent les pistes avec le soucis du détail. La signalétique d'une ville anonyme s’appose à la luxuriance d’une nature exotique, au glamour d’un corps aux courbes parfaites. Pauses recherchées, cadrages sophistiqués, éclairages complexes, Richard Schlang util ise les codes esthétiques de la mode et de la publicité pour faire image. La délimitation d’un plan, la frontalité et la constitution d’un objet autonome dans l’assemblage pourraient se rapprocher de la mise en scène des photos tableaux de Jeff Wall mais Richard Schlang y ajoute quelques autres inspirations. Il évoque les scènes de vie quotidienne naturalistes américaines du peintre Edward Hooper, Les polaroïds Pop Art de David Hockney ou encore le cinéma contemplatif et interrogatif de Wim Wenders. Sans se livrer à la démarche pourvoyeuse du plaisir de l’

Sous les plis de la bannière étoilée, Sophie Petitpas nous laisse lire l’histoire d’une Amérique qui la touche. Celle des icônes éternelles mais aussi celle du 11 septembre, choc historique qu’elle suivra en direct sur CNN et qui provoquera sa démarche artistique. Sophie Petitpas explore un matériau unique. Objet textile universel transformé en geste de solidarité plastique, le drapeau américain flotte ici au-delà de la fibre pa triotique. Moins politique que les flags de Wally Hedrick ou de David Hammons, plus Pop que celui de Jasper Johns, le drapeau de Sophie Petitpas glisse de la valeur d’usage à la valeur esthétique. Elle le récupère déchiré et usé, le colle sur toile, le plie, le froisse, le segmente, le démultiplie, le peint, le recoud, l’enduit de poudre, de pierres, de sable… Autant de techniques différentes de mise en relief pour affirmer une matérialité propre à sa touche picturale. Au préalable semblables, ses drapeaux sériels produisent la différence. Une construction qui