Elisabeth Baillon plonge vers les abîmes du passé pour nous inviter dans un espace aux références subtiles. Sa démarche s’engouffre dans un itinéraire féminin ponctué de trois périodes où la broderie s’affirme comme fil conducteur. Elle traduit explicitement une construction par strates influencée par deux piliers fondamentaux ; sa famille qu’elle fait revivre sous forme de recherche généalogique et un lieu chargé d’histoire, une forteresse sublime située sur le Larzac qui sera restaurée pendant 35 ans par l’artiste et son mari. Son sol calcaire, sa pierre sont les socles inspirants qu’elle reporte sur toile sous forme d’impression cartographique. La mise en perspective et en profondeur rappelle le processus de sédimentation. Elisabeth Baillon circonscrit les territoires de son mental pour offrir une lecture, point par point, en surface comme en souterrain. C’est un jeu entre le visible et l’invisible, une couche en cache une autre. La maison hantée, ...
Les talents émergents de l'art contemporain