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Articles

Affichage des articles du septembre, 2014

Jeff Saint-Pierre, continuum vertigineux

Diplômé des Beaux-Arts de Grenoble suite à une formation d’art contemporain et conceptuel, Jeff Saint-Pierre sculpte l’acier, plus particulièrement le fer à béton, additionné parfois à d'autres matériaux de construction comme le béton cellulaire ou encore la mousse polyuréthane. Les dessins sont nécessaires pour les grands projets. « Il y a toujours des quantités de projets en effervescence et en maturation… Lorsque le mouvement me convient, me surprend ou me fait rire, je sais que j’ai atteint le point de finition. Il n'y a jamais d'équilibre, uniquement du déséquilibre, je repousse toujours plus loin la limite de la rupture. Symboliquement l'équilibre est la mort, le déséquilibre ou mouvement est la vie. » Le sculpteur réussi ce tour de force d’associer l’acier à la légèreté, un véritable pied-de-nez au caractère difficilement flexible du matériau. Baisers volés, 2012, 4,5 mètres Ses sculptures donnent à voir une pesanteur. Entre stabilité et in

Philippe Pagani, le réel embrumé

Out of Paradise, Huile sur toile – 60x81 – 2014 Philippe Pagani peint à l’huile sur châssis toilé, coloré au préalable généralement sous des tonalités ocres. Il rappelle ainsi délibérément le lien du portrait à la peinture. Le fond est ici un écho du tableau et de l’art du portrait. Il travaille au pinceau et avec ses doigts. Quelques interventions au couteau se notent pour le raclage et l’insertion d’enduit de peinture avec des épisodes d'essuyage de la toile par endroit à l’aide d’un chiffon, de l’essence térébenthine ou du White-spirit. Son œuvre, profondément ancrée dans le réel, s’installe dans la poursuite d’une trajectoire née de sa mémoire et de ses rencontres. L’artiste affectionne les scènes puisées lors de voyages qu’il a prit soin d’immortaliser sur photographie comme au Sénégal sur l'île de Gorée. Ce sont des tranches de vie où les personnages de différents horizons se rencontrent, se croisent, vivent ensemble. Son penchant pour l

Patricia Ruiz Garcia, la note bleue

Sa peinture se lit comme une partition picturale, comme une correspondance entre le son et la couleur. Pour sa série La musique pour un chemin vers soi , Patricia Ruiz Garcia traduit dans son propre langage plastique ses rencontres musicales. La musique, elle ne sait pas l’écrire mais elle l’accompagne. Au gré de promenades, elle photographie des musiciens et reproduit la scène sur toile de lin à l’acrylique. « Un récent voyage aux Etats unis m’a permis de faire de belles rencontres. Dans un Jazz Club de Greenwich Village, un trompettiste manchot s’est lancé dans une impro avec un batteur et un jeune contrebassiste. Ils ont fait corps avec leur musique. Les musiciens sont dans leur monde, loin de la réalité matérialiste. La musique leur   permet de se frayer un chemin vers soi. » L'artiste a un objectif précis lorsqu’elle peint ; celui de retranscrire sur toile son émoi intérieur. L’écoute de soi et l’instinct deviennent essentiels.   Elle donne une piste