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Articles

Affichage des articles du juin, 2017

Marie-Line van Vuuren, images « installatives »

Elle s’inspire des endroits qu’elle traverse en portant un regard social sur le monde et ses inégalités. Marie-Line van Vuuren produit des dispositifs sur les circonstances changeantes qui définissent la singularité de l’existence. Sa démarche c’est d’abord la découverte d’un lieu, un ancrage prédominant pour son inspiration qu’elle quête lors de voyages, de résidences artistiques à travers le monde ; chez elle aux Pays-Bas comme ailleurs où la situation peut être fragile et violente. Ce mode opératoire du « site-specific » permet des images « installatives » intimement liées à leur contexte. «  Un lieu m’interpelle et me touche par son architecture, son emplacement, son histoire humaine, son contexte actuel ou passé (…) Je me pose la question de savoir s’il peut permettre de véhiculer une pensée universelle. » Pour donner naissance à un sensible commun, le lieu est souvent pris dans un contexte idéologique, de pouvoir et de domination, de construction mé

Maïka, l’érosion des mots

Bienveillance 1, de la série "A nos présidents" monotype 30 x 30 cm,  deux couleurs, 2017, exposé à l'occasion de la Fête de l'Estampe 2017 Son intérêt pour le graphisme et la typographie la guide naturellement vers l’écriture qu’elle explore pour lui donner une nouvelle forme visuelle, une nouvelle matérialité. Au cœur du travail protéiforme et performatif de Maïka , la chorégraphie et la manœuvre du geste accentue la profondeur et la promptitude du trait. Elle privilégie la parole, son contenu et la géologie du tracé. La matrice de son écriture s’inscrit dans une stratification qui lui est naturelle. Aucune phrase, aucun mot n’est distinctif. Les pistes de lecture se brouillent car le texte n’a pas besoin d’être lisible :  « l’objectif est une lecture universelle qu’il faut lire avec le ressenti » explique-t-elle. Le contenu et le sens sont cruciaux. Maïka retranscrit ses pensées, ses prières, parfois ses propre

Claudette Allosio, distorsions urbaines

Attentive aux prouesses architecturales, sa série « Urbain » dévoile une vision poétique et transformée de la ville. Ce nouvel espace de liberté invite à une expérience hypnotique et singulière. Son rapport physique et émotionnel à l’espace réinvente un parcours urbain hors-normes. Claudette Allosio saisit différentes qualités lumineuses d’architectures en s’inspirant de voyages dans les îles grecques, dans les grandes villes françaises et européennes. D’autres comme New-York ou Dubaï qu’elle n’a pas eu encore l’occasion de visiter questionnent sa démarche picturale. « La ville est le symbole le plus évident de la modernité, de la vitesse, de l'accélération du temps. Elle s'étend de plus en plus, se décompose, se déforme. » Ses photos personnelles lui servent de support pour exécuter ses œuvres au pastel sec, sa technique de prédilection. Le pastel sec permet le tracé de vagues étincelantes et de fondus tout en douceur avec la superposition de nuances et dégradés

Isabelle De Luca à grands pas

Dominatrice, technique mixte sur papier, 2017   Elle aime jouer des contrastes entre les éléments de la nature et les apparats de l’élégance. Entre fragilité et solidité, autorité et instabilité, forme fixe et en mouvement, Isabelle De Luca nous délivre une nouvelle série hautement chaussée . Elle peint des portraits d’enfants et d’arbres qu’elle extrait du milieu naturel ou qu’elle habille à sa façon. Il faut dire qu’elle porte une attention personnelle au costume. La tenue, en particulier la lingerie est une source d’inspiration pour l’artiste qui aime revêtir les arbres d’une robe atypique ou les iris d’un corset affriolant. Ce parallèle entre le vêtement et l’environnement est à nouveau présent dans ses travaux avec un accessoire inédit et anticonformiste ; le stiletto. La composition est systématiquement pensée autour d’un élément central, isolé, seul qu’elle s’approprie, et décontextualise dans un espace défini . La forme se détache du fond, neutre, nu, dépour