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Articles

Affichage des articles du mars, 2016

L’alchimie poétique de Chantal Dufour

Son goût pour la matérialité du support, la couleur, la vibration des lignes et des formes, révèle l’alchimie d’un potentiel à la fois symbolique et abstrait. Fascinée par les fresques de l’art pariétal, des murs peints et abîmés par le temps comme ceux de Pompéi, l’artiste cherche un effet de relief en travaillant certaines toiles pour y assembler différents éléments tels que le sable, la sciure, le papier de soie, le carton, le plastique ou encore des circuits électroniques, puis les recouvrir de blanc. Après cette première étape, une ligne simple et sinueuse naît en s’inspirant de la surface irrégulière. La couleur vient ensuite. « La vision de loin du tableau m’intéresse par le mouvement d’ensemble qui s’en dégage, comme d’une carte géographique. » Ses œuvres se construisent selon un processus logique, presque par elles-mêmes et peuvent s’envisager comme des structures arithmétiques, des jeux abstraits de l’esprit. « La ligne simple et pure et les

Sous les lignes solubles de Catherine Feintuch

Elle peint à l’aquarelle sur un papier à grains fins des lieux calmes et harmonieux, des paysages imaginaires d’ici et d’ailleurs. Construits autour de la ligne, ses traits sont inspirés de l’univers urbain mais aussi marin où l’on distingue les falaises et la mer. « La ligne horizontale planifie, la ligne verticale apporte une dynamique. » Nettes ou plus diluées, les lignes se figent dans le temps autant que dans l’espace. Les lieux apparaissent et disparaissent sur la surface, semblant s’évanouir et évoluer en apesanteur pour constituer un véritable univers de rêverie. La peinture de Catherine Feintuch a quelque chose de familier, comme si elle avait été volée à nos souvenirs personnels. Elle est envisagée comme des pensées que l’on oublie et qui ressurgissent. Ce jeu d’apparitions et de disparitions est-il résolument souhaité ou volontairement oublié ? Il nous laisse incontestablement l’opportunité de nous surprendre et de respirer. Le motif n’occupe

Fabrice Entemeyer, corps mythiques mutants

Fabrice Entemeyer reconnaît l’héritage de l’art du passé pour revisiter le corps mythique sous une étrangeté charnelle ultra-contemporaine. Ce passionné du corps et de l’être humain ne renie pas avoir fait ses armes avec le dessin classique, le nu et le portrait. Son œuvre est un éventail délicieux de références aux divinités de la Mythologie et des cultes religieux ; monstres, anges, vierges ou déesses fabuleuses du monde antique, souvent hermaphrodites et angéliques. Autant de figures qui prennent vie sous les traits du Rebis alchimique, symbole de l’androgynie, Agdistis, déesse phrygienne, Mère des dieux ou encore Lilith, effigie biblique démoniaque. « Les mythologies qui ont fondé les civilisations et les archétypes, l'Histoire, l'Art... L'art du corps, et les sources de l'Antiquité sont mes sources d'influences. (…) J'aime jouer avec les images : la perfection de certaines images-modèles est ambivalente, aussi séduisante

Corinne Durbas sous l’astre de l’amour

    Sa démarche est une quête d’espoir, d’amour et de paix. C’est par la représentation géométrique du mandala qui participe à l'appréhension de l'humanité bienveillante, sous toutes ses différences, que l’artiste choisit de s’exprimer. Sa série Kaleidosmandala questionne la pratique artistique en présentant un concept d’art interactif et ludique sous de multiples variantes. Ces déclinaisons conservent la trame d’un modèle de base, un mandala revisité sous forme de livres de jeux, d’œuvres collages ou encore d’autres techniques mixtes sous tous supports possibles.   « Je m’adresse ici aussi de façon aimante, laïque et civique via le jeu à destination des enfants, avec le mandala de base, celui de la représentation de l’humanité solidaire, libre égale et fraternelle sous l’astre de l’amour. »  Le mandala, ce cercle utilisé dans la méditation bouddhiste, trouve ici une utilisation parfaitement maîtrisée. L’artiste recadre, déforme, multiplie le motif concentr