Sa démarche est une quête d’espoir, d’amour et de paix. C’est par la représentation géométrique du mandala qui participe à l'appréhension de l'humanité bienveillante, sous toutes ses différences, que l’artiste choisit de s’exprimer.
Sa
série Kaleidosmandala questionne la pratique artistique en
présentant un concept d’art interactif et ludique sous de multiples
variantes. Ces déclinaisons conservent la trame d’un modèle de base, un
mandala revisité sous forme de livres de jeux, d’œuvres collages
ou encore d’autres techniques mixtes sous tous
supports possibles.
« Je
m’adresse ici aussi de façon aimante, laïque
et civique via le jeu à destination des enfants, avec le
mandala de base, celui de la représentation de l’humanité solidaire, libre
égale et fraternelle sous l’astre de l’amour. »
Le mandala, ce
cercle utilisé dans la méditation bouddhiste, trouve ici une
utilisation parfaitement maîtrisée. L’artiste recadre, déforme,
multiplie le motif concentrique à la recherche d’une
perception spontanée. Car c’est selon elle, l’émotion naturelle,
brute, innée qui prime devant l’œuvre.
« Le
ressenti fait référence à l’émotion. L’art parle à tous ceux qui
veulent l’entendre, nul besoin d’autre chose que l’amour. L’art porte
cet amour en lui. Sa création l’impose au bénéfice de ceux qui en
accusent réception, auteurs ou spectateurs. »
Corinne Durbas définit
l’étroite relation, cette aura bienveillante qui enveloppe et lie
l’art à l’amour, dans sa dimension concrète et palpable mais
aussi dans sa projection poétique. Elle inscrit l’art et
l’amour dans un processus et une histoire parcellaire, qui participe à la
polysémie du jeu.
La
transposition kaléidoscopique
sur différents supports, en d’infinies combinaisons, participe
à l’effet visuel. Ce détournement de l’image et son démantèlement symbolique
rendent ses travaux accessibles à tous.
En appréhendant
le fond et la forme, l’artiste travaille la forme minimale mais ouvre vers
des hors-champs perceptifs plus impénétrables. Les vibrations du
motif mutent en hyper sensations. Le ressenti
devient incertain. Le temps s’étire et se condense. Le mouvement se
fige ou glisse sur la matière. Nous
sommes comme emportés dans une envie de découdre avec l’univers
peuplé d’énergies vibratoires plus ou moins latentes, issues du souffle
cosmique, là-même où règne l’infini ou l’éphémère. La spiritualité s’imprime sous la multitude de tonalités joyeuses avec un certain ordre ou
désordre selon des représentations illusionnistes.
Le rapprochement
des couleurs, créant des profondeurs et des reliefs, nous englobe
littéralement dans une absorption visuelle. Ni tout à fait
formaliste, ni tout à fait lyrique, notre perception, mise à l’épreuve, participe au jeu et à la surprise.