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Articles

Affichage des articles du octobre, 2014

Emmanuel Aube, à la pointe du sublime

La sculpture s’est imposée à lui pendant un séjour en Polynésie. Sur l’île de Moorea, pendant cinq années, il travaille l’art océanien. De retour en France, inspiré par la perle de Tahiti, Emmanuel Aube devient artisan d’art, il crée des bijoux, grave et cisèle des couteaux, avant de revenir à   sa véritable passion ; la sculpture, mais sur un tout nouveau terrain d’expression : le stylo. Il utilise des blocs plume ou roller comme supports d’un procédé technique sophistiqué où le détail et la minutie sont de rigueur. La conception d’un stylo est une suite d’étapes étudiées chacune avec soin. Entre l’invention technologique et la tradition, son procédé préserve ses secrets de fabrication. Le minuscule est sublimé sur des matériaux nobles et de grandes qualités comme l’argent, le bronze,   l’os , le rostre de marlin ou encore l’ivoire de mammouth fossilisé. « Mon univers, c’est la minutie ! Cela vient probablement de mon passé de music...

Kathy Le Vavasseur, eaux vives

Kathy Le Vavasseur montre et transforme la matière comme ressentiment de son vécu. Elle se l’approprie pour mieux la détourner et la fusionner avec une autre. L’encre, la peinture, la résine, le textile, le verre, la terre… Son terrain d’expression plurielle s’exprime sans frontières. La terre qu’elle modèle de façon novatrice et expérimentale pose la question essentielle d'un nouvel ancrage du matériau ancestral. Un désir organique à la recherche de la source et de l’identité. Bercée et chahutée dans son enfance par les eaux du Mékong, Kathy Le Vavasseur a gardé en mémoire la magie de la lumière, les effets du vent, les ondes et les remous tumultueux du fleuve et de son pays - le Vietnam- qu’elle a été contrainte de quitter. «Je m’inspire des éléments naturels et en particulier de l’eau qui évoque toute mon enfance passée sur les bords du Mékong. Là-bas, où l’on s’émerveille qu’à la surface de cette eau limoneuse et opaque, émerge une végétation mag...

Anne Fioux, romantisme furtif

Femme adossée contre un lit (PB_N10) - Pastel sur bois ciré - 60 x 80 cm Anne Fioux travaille le bois au couteau ou au pinceau. Ses dernières séries délaissent la toile vers des supports plus sculptés, des paravents, des cadres de miroir. Le support est choisi pour sa qualité à révéler. L’artiste a cette manière de travailler le contenant pour creuser les espaces. « Je rajoute de plus en plus de matière naturelle à base de bois. Je sculpte car j’aime les tableaux en relief, en plusieurs couches pour donner de la profondeur. Mes œuvres sont réalisées entre deux et quatre mois, le bois est une matière qu’il ne faut pas brusquer. Il faut lui laisser le temps de faire ressortir la couleur. » Anne Fioux joue la carte de la synchronie, le résultat du temps sur la matière, les correspondances entre une construction et une émotion. « On ne prend plus le temps de regarder la beauté qui nous entoure. Se dire que l’on a cette chance. La femme est, encore de nos ...