Pour articuler ses pans d’espace, Michel Alexis pense en volume et procède par strates. La surface de sa toile est d’abord encollée de papier de riz. Il trace des lignes en relief lorsque la colle est encore humide, et laisse délibérément apparaitre les froissements et déchirures qui en résultent. Lorsque la colle est sèche, il noircit entièrement la toile avec un lavis sombre, puis essuie le tout énergiquement. Apparaissent alors les accidents de surface. Chaque mutation laisse une trace. Bien après, des formes, des motifs riches en huile viendront se poser sur ce relief sec et tourmenté. Le travail de Michel Alexis est, initialement, une tentative de donner forme au chaos de l'inconscient. Il joue sur les limites, sur les hors-champs, sur les coupures. Qu’un revêtement en couvre un autre, qu’un plan passe devant un second, la coupe et le déplacement sont partout. Dans son geste de mise en abyme de la structure, sa main tient la hache. L’artiste sci
Les talents émergents de l'art contemporain