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Articles

Affichage des articles du août, 2020

Orza Tanem, l’émotion libre

Célébration L’œuvre d’Orza est gouvernée par la grâce et le mouvement avec cette capacité d’éveiller une émotion profonde, empreinte de liberté.   Ses traits sont des émanations abstraites et pures issues de son esprit invoquant parfois certaines représentations. Ce sont des images oniriques bercées par un vécu qui prend racine en Algérie.   Sa peinture évoque une atmosphère qu’elle a connue, des paysages, des rencontres qu’elle a intériorisées et qui rejaillissent comme des souvenirs diffus. Le sublime d’un paradis retrouvé, les dunes d’un désert lointain comme le souffle du Sirocco ou l’orage d’un ciel tourmenté… Autant de paysages en mutation, balayés dans un mouvement perpétuel où le bleu et le jaune dominent.   Le choix des couleurs naît comme une évidence instinctive . La peintre transmet la palette radieuse de ses émotions. La densité des pigments induit des profondeurs . Ses derniers travaux accordent d’ailleurs de l’importance à une matière épaisse, plus dense, plus

Hervé Perdriel, quel « nouveau monde » ?

  Quelle est la place de l'humain dans notre société postmoderne et numérique ? Hervé Perdriel dépeint une approche du « nouveau monde » née pendant le confinement.   « L'enfermement involontaire a provoqué un désir de m'exprimer et de mettre en image ce qui m’était privé d'accès ; les échanges, le territoire, la nature, l'art... »   Cette série fusionne des fragments numériques hétéroclites. Leur hiérarchie s’inspire du vocabulaire de certains poètes tels que Leo Ferré ou Hubert Félix Thiefaine qui, par leurs champs lexicaux variés, font s’entrechoquer les temps, les sons et les niveaux de langage. Les collages digitaux d’Hervé Perdriel invitent à un voyage introspectif où l’inconscient y apporte de l’ordre en l’interprétant. Du dedans au dehors, ils permettent aussi une projection vers l’extérieur où les territoires semblent mutables, en mouvement, créant une atmosphère de désorientation, au-delà des époques.   Dans ce périple

Laurence Buaillon, peindre la composante existentielle

  L'œuvre littéraire de Virginia Woolf est une source d’inspiration pour sa peinture depuis sa jeunesse. Cette série présentée lors de l’exposition « Autour de Virginia Woolf » au Château Lachieze à Saint-Sozy (46) les 29 et 30 août 2020 témoigne d’une fascination foisonnante pour l’auteure britannique. Cette série qu’elle souhaite aussi sensible qu’émotive, à l’image de l’œuvre de la célèbre romancière, questionne l’identité féminine à travers des portraits singuliers. Les personnages sont adoptés sous une dimension physique et psychologique. Chacun endosse une posture qui lui est propre, un caractère inédit, aux confins de l'intime, là-même où il est question d’intériorité, de secret, de séduction, de doute. « L'image féminine constitue toujours une énigme (…) Je guette l'instant où la matière de ma peinture évoquera le trouble de l'émotion. » Les figures bavardes d’élégance sont soutenues par une touche réaliste. Les effets de cadrage les drama

Rebecca de Cachard, se laisser happer vers le merveilleux

  L'enfant bleu 2 Dans une approche spirituelle, en harmonie avec les éléments qui l'entourent, l'artiste capture un imaginaire joyeux qui se découvre comme par enchantement. « J'aime découvrir, jouer, avec les matières. Rien n'est figé ni définitif... » Sur la toile, elle compose avec toutes sortes de matériaux ; des feuilles d'or et d'argent, des médiums, des pâtes de structure, et de vieux papiers peints, une matière qu'elle affectionne particulièrement.  «   C es papiers peints sont chargés d'histoire, ils procurent force et mystère… L'utilisation que j'en fais me permets de réconcilier l'ancien avec le moderne  » La toile se construit par superpositions de couches de papier et de peinture, les matières se travaillent humides afin de laisser délibérément apparaître les froissements, les usures, les coulures, l’aspect patiné et tous les accidents de surface qui en résultent. Sous nos yeux comme au

Bertrand Martin, “Sonder l’âme humaine"

  Xiao Chun, 80x80cm , huile sur toile Les oeuvres de Bertrand Martin sont une invitation à réévaluer la lecture du portrait. Dans une volonté d’effacement, l’artiste apporte une dimension figurative qui échappe aux stéréotypes classiques. Il peint ses proches, sa famille, ses amis ou des personnes rencontrées au hasard de la vie. Ces personnages d’apparence introvertie semblent plongés dans leurs pensées et nous invitent à chercher une compréhension profonde de ce qu'ils pensent et ce que nous pouvons apprendre d'eux. La plupart des attitudes sont capturées dans un moment de pensée, de réflexion, de sommeil et de mélancolie. « On peut imaginer milles choses à travers un visage pensif (…) Il m’arrive de rendre mélancolique un visage qui ne l’est pas au départ. “La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste" disait Victor Hugo…Ce sentiment résonne en moi. » L’artiste prend le soin de souligner un regard dans le coin, des lèvres clos