Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du janvier, 2021

Solange Le Chéquer, glisser vers la rêverie

« J’ai souvent cette impérieuse envie de peindre qui s’impose à moi et que je ne m’explique pas. » Solange Le Chéquer se laisse guider par ses ressentis. La peinture est un désir spontané qui l’accompagne vers un sentiment de bonheur. Villa Rochefontaine à Ploumanac'h, l'Atelier du peintre,  2020, huile sur toile de lin, 73 x 54 cm Sa manière très délicate et fluide de procéder, nous invite à contempler poétiquement un paysage de Bretagne, une nature morte en nous offrant une lecture sensible d’une scène de vie. L’onctuosité de la peinture à l’huile, la nervosité des brosses, et l’odeur de la térébenthine sont ses moteurs. « Après une mise en place sommaire par masses de valeurs colorées, je monte la couleur progressivement, à partir d’une peinture diluée au médium 084 de Talens avec de la térébenthine rectifiée, puis au médium pur. » Cet enchevêtrement donne l’impression d’une succession de plans où l’équilibre s’affiche naturellement. Le degré d’abstraction n’est pas arrivé p

Myriam D, un monde fragmenté.

  Home Acrylique sur Toile (54x65 cm) L'expérimentation des formes et des couleurs guident son imaginaire et ses émotions qu’elle retranscrit sur toile ou sur bois selon une certaine fragmentation.   L’artiste a recours aux composantes essentielles. Les couleurs et les formes la conduisent vers un équilibre harmonieux, faisant état d’une relation au monde, à la nature. « La nature c'est l'ombre et la lumière chaque fois différentes, les odeurs, le bruit, la couleur des saisons ; une véritable symphonie. »   La composition est cadencée. Les contrastes et les variations sont accentués par le recours à une expérience de l’espace, des formes géométriques, des lignes et des angles aigus, droits, obtus. « Les formes géométriques reflètent certainement ma personnalité ; la d

Patrick Blanchandin, l’harmonie des contraires

  Guetteurs et Diapason 2 Dans un jeu chorégraphique sculptural, il joue des formes et des contrastes, brise l’ordre apparent, détourne le sens premier en se risquant à des rapprochements qui n’ont en apparence rien de commun.   L’artiste travaille deux procédés distincts dont les trajectoires atypiques s’épousent et se répondent sous une certaine complémentarité. Son premier élan créatif est le travail du fer à la forge, qu’il modèle par le feu, sans addition ni soustraction, pour réaliser ses sculptures sonores baptisées Diapasons. Puis désirant changer de matériau et de technique, il choisit la taille directe sur du robinier (ou faux acacia) pour donner naissance à ses Guetteurs auxquels il ajoute de la peinture acrylique, parfois du cuir et des lunettes en fer forgé.     « Je mets en relation le son du diapason et la bouche ouverte des Guetteurs qui observent le monde à travers leurs lunettes. Le travail de forge est antérieur au travail sur les Guetteurs

Jocelyne Bellemare, grâce humaine et surnaturelle

  Quintessence d'Athena, technique mixte sur panneau, 2018, 30 x 24 cm Nous sommes tenté s de pr êter à ces présences une personnalité. Leur froideur apparente s'ordonnance avec une approche sensuelle du visage, des yeux et des l è vres en particulier, qui dévoilent les indices d ’ un caract è re. Les crânes rasés conf è rent une force animale et presque robotique, à la fois tribale et cybernétique. Ces individualités singuli è res à l ’ essence humaine et surnaturelle ont une force émotionnelle qui confronte le familier et l ’ inconnu, avec grâce et incarnation. Si le réalisme anatomique s ’ appuie sur des proportions é quilibr ées, l ’ artiste souhaite privilégier l’émotion à la restitution exacte de la figure et de son identité.     « Même si mes personnages représentent plutôt la femme, j'aime leur donner un côté androgyne, exprimant ainsi l'émotion à l’état pur.  »   L ’ artiste é labore d ’ abord un fond abstrait texturé à l ’ aide de ses

Dominique Meunier, entre deux mondes

  L'Arche de Noé, 2020 - Techniques mixtes sur toile 65 x 81 cm Son approche contemplative du paysage traduit une vision mystique de la nature et de la vie. Elle met l'accent sur l'importance du rendu atmosphérique et des effets de lumière annonçant le cheminement d’un monde à l’autre.   « Nous vivons dans un univers énigmatique où il existe une communication secrète entre le monde naturel sensible et le monde surréel invisible, et je cherche à la montrer »   Après avoir vécu une expérience aux frontières de la mort, Dominique Meunier est animé par le désir de rendre perceptible le lien entre le réel, le territoire vital et l’espace ténébreux de la finitude. Un cheminement d’un univers à l’autre tel un voyage dans lequel rien ne se perd et tout se transforme. Sur sa toile, ce passage se traduit par une expansion-rétractation qui se propage de façon circulaire ou horizontale et verticale, de la terre vers le ciel et vice versa. La composition