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Articles

Affichage des articles du décembre, 2021

Le monde fantasmagorique de Ka Ti

  Cernunnos, 2021, papier mâché, pâte synthétique, ficelle, poupée,  dentelle, peinte à l'acrylique,  40 x 27 cm Ka Ti est une artiste onirique. Ses œuvres sont des attrape-rêves qui capturent des chimères extravagantes tout droit issues de son imaginaire.   D’une inventivité extraordinaire, ses créations sondent les profondeurs de l’âme. Elles utilisent le sombre pour déployer le merveilleux. C’est un univers où le rêve se dispute au cauchemar. Sa géographie mentale nous plonge aux racines de l’inconscient, dans un monde fantasmagorique où les êtres et les choses prennent un aspect imprévu et insolite. La-même où le mystère de l’être fait surgir les émotions les plus enfouies.   Tout se bouscule dans ses créations : l’organique, le végétal, l’animal, l’humain… C'est un voyage fabuleux où des chimères au crâne rasé côtoient des poissons dentés. Bizarres, gros, petits, grands, mi-hommes, mi-femmes, mi-autres, l’artiste propose un hommage à la d

Constance de Maistre, éprouver les contours de la situation

      De retour, 2020, encre sur papier, 110 x 75 cm. Constance de Maistre questionne les oublis. Elle construit son processus pour retrouver les traces mémorielles d’un paysage, vivace ou fugace, vaporeux voire complètement effacé.   Laissées à l’état d’énigme, ses œuvres sont des terrains d’apparitions de récits abstraits, peints le plus souvent à l’acrylique ou à l’encre et collés sur toile ou sur papier à l’aide de petits papiers reliés à son histoire personnelle. Là où se construit un univers fantasmé de strates, des aplats de matières et de couleurs s’imbriquent, se superposent et laissent jaillir au pastel le trait puis l’écriture comme une fulgurance.   L’agencement invite le regard à errer librement. Les possibilités de dire, de survie, de rêve, empilées et enfouies, entrent petit à petit en résonance comme des souvenirs. « J’aime l’idée de ne pas tout dire. S’abstraire c’est quitter le réel, créer son univers, c’est le plaisir d’observer tout ce que l

Yona Zaffran, la célébration du beau et de l’éphémère

  Sans titre 2, 2020 10 x 12 x 12 cm. Ses dessins et ses sculptures révèlent la beauté et la fragilité qui se cachent dans les multiples combinaisons possibles du monde, qu’il soit minéral ou vivant. Dans un processus organique et mental, elle conçoit des œuvres témoins d’un environnement à préserver.   «  Mon travail est une tentative d’émouvoir sur la fragilité du monde qui nous a été prêté, vers une prise de conscience. »   Yona connaît la complexité des processus vitaux. Auparavant, elle était chercheuse en biologie. « J’ai touché à l’invisible, au minuscule, appréhendé l’unité du vivant à l’échelle cellulaire, et sa sérialité, son architecture au niveau tissulaire. » Aujourd’hui, elle s’éloigne de la science et se rapproche de la nature pour apporter une vision transformée du modèle vivant. Ses œuvres sont un lieu de relecture de l’environnement, moins lié à sa compréhension mais plus à l’émotion et au ressenti.   L’artiste ne s