Beauté défigurée, Flo est la muse d’une tragédie humaine où Eros et Thanatos affluent jusqu’à sang. Alain Gegout a ce génie de la dématérialisation de la forme humaine. Maître des angles, de la courbe et du rythme, il dissèque, brise et accentue avant de restructurer, revendiquant un objectif « défiguratif. » L’intention est de défigurer sans détruire, éliminer ce qui est trop esthétique sans représenter le corps dans son idéal de perfection. A l’aide de cartes à puce, de spatules, chiffons et pinceaux, il compose à l’acrylique. Le sable, la cendre et le papier viennent chahuter la planéité pour créer un relief où les strates se succèdent. Il recouvre, maroufle jusqu’à la trace ultime. « Mon travail c’est comme un palimpseste qui ne préserve pas les couches. Je passe autant de temps à ajouter et à enlever, en juxtaposant, lavant, vaporisant ou grattant. » L’élaboration d’une œuvre d’Alain Gegout peut s’échelonner sur plusieurs a
Les talents émergents de l'art contemporain