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Articles

Affichage des articles du mai, 2019

Les messagers de Marina Cartiant

Les messagers éveillent les consciences avec tact et féérie vers la quête spirituelle d’un monde meilleur. Ils invoquent toutes les bonnes volontés pour la préservation de la planète, ses habitants et ses rituels. Ce qui caractérise de prime abord cette œuvre de Marina Cartiant c’est son indéniable essence contextuelle. La nature, le végétal, l’humain et l’animal sont les surfaces d’expression qu’elle utilise pour lancer un appel sous forme d’un manifeste lumineux. L’artiste sacralise les symboles pour nous renvoyer aux inégalités du monde qu’elles soient d’ordre naturelles, culturelles ou identitaires. L’aspect onirique s’impose. Il est renforcé par la dimension mystique parfois presque vaudou qui s’empare de l’œuvre et semble la posséder. Habité par un paysage aux confins du chamanisme, l’installation évoque également les religions monothéistes et polythéistes par un accessoire ; un collier en bois, un verre, un chapelet, un bâton de vie et autre

Corinne Cavillac, « Abstractions solides »

  Dans l’objectif de son appareil photo, elle voit d’abord une trame autoritaire ; des lignes verticales, horizontales, concaves, puis lorsqu’elle s’en approche, elle saisit d’autres compositions abstraites, des pans ordonnés de couleurs et de matière. Elle capture les architectures urbaines avec l’envie de nous surprendre. Corinne Cavillac réalise ses photographies en instantané, à l’éclairage naturel, sans filtres ni retouches plastiques. Seule compte l’idée, l’astuce qui vient faire basculer un instant, un volume, une ligne, un angle, une texture, une couleur repérée et attrapée vers quelque chose de complètement différent. La prise de vue prend une signification nouvelle, dans un autre cadre renversé, inédit. Cet agencement de la construction accentue le point de vue structurel. Il est envisagé comme un aspect purement malléable. «  Les possibilités des matériaux comme le béton sont une pâte à modeler de base pour mes cadrages. » A la

Etienne Pierart, le spectacle grandiose et indomptable

Bank Island, Northwest Passage, Arctic. © Etienne Pierart La planète est son studio. Ses photographies véhiculent la beauté et la complexité des contradictions d’un monde fragmenté ; des rapports entre les espaces, les territoires et les peuples. Etienne Pierart porte un regard sur un état du monde actuel, éclairant les marques d’un changement entre résistance, espoir et destruction. Il explore l’intime d’un paysage ou d’une vue quotidienne. Une manière de pointer la poésie du paradoxe. Ce mix sensitif ouvre les portes vers d’autres dimensions de la réalité. Il s’attarde sur les plis du réel dans lesquels résident le mystère en exploitant à merveille le moindre interstice. Ses travaux sont issus d’observations entretenues par l’homme sur l’environnement. Ils empruntent un mode opératoire qui lui est propre. Les photographies en couleur sont exécutées en numérique et celles en noir et blanc en modulation argentique. Certains clichés