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Articles

Affichage des articles du janvier, 2018

Hervé Perdriel, mirages urbains

  Abu Dhabi Cette série de photographies réforme la perception du paysage urbain. Elle recrée un monde suspendu, fermé, hallucinatoire, utopique.   Une hypermodernité recomposée numériquement où les avatars de la monumentalité règnent. Des tours d’immeubles agglutinées composent un motif qui dramatise leur verticalité. Très peu de retouches accentuent les caractéristiques plastiques des photographies recadrées, déployées, multipliées par deux, par quatre, laissant émerger des scènes qui s’apparentent à des images fractales ; une certaine transposition kaléidoscopique. A côté des buildings, des stades, casinos, usines de pétrole, et autres temples modernes, s’affirment comme les nouvelles cathédrales d’un capitalisme jaillissant où le gigantisme s’exprime à outrance. « Ces endroits sont des non lieux. Ce sont de villes flottantes, des nouveaux ghettos où la froideur de l’architecture se ressent entre fascination et répulsion. Un monde sans environn

Mokha Laget, le jeu abstrait de l’esprit

  Outskirts, 2017, flashe and pigment on shaped canvas, 43’’ x 47’’ x 1’’ Il y a d’abord une inspiration des grands espaces. « Ce sont les formes et les couleurs des déserts du Sahara et du sud-ouest américain qui sont profondément imprimées dans mon âme. » Mokha Laget vit au Nouveau Mexique. Son expérience des traversées de lumières, de couleurs des terres s’envisage comme une suite d’impulsions visuelles qui constitue la matrice de ses toiles. Ses «  shaped canvas » de structure géométrique évoluent selon leurs propres lois et surprennent en créant un trouble interprétatif durable. « Le regardeur se trouve devant une ambigüité perceptuelle, devant de multiples plans ou points de vue. L’esprit tente de résoudre le paradoxe puis se rendant compte de cette impossibilité, se retrouve dans la contemplation pure. » Les tableaux agissent comme des irruptions dans l’art. Ils explorent la pertinence d’une jonction entre la peintu

HOOPKA, éruption chromatique

  Pompei, bleu antique, 2017,  acrylique sur panneau de bois découpé, 90 x 160 cm Il transcende son œuvre picturale par le surgissement cohérent du support et de la surface, l’alliance du fond et de la forme. Sa peinture-objet, constituée d’un panneau de bois découpé selon son propre dessin, sort du cadre imposé des toiles sur châssis et participe à une œuvre d’art globale qui trouble la perception . L’œuvre « Pompei, bleu antique » procède de cette volonté d’interpréter sous une forme esthétique un événement tragique : l’éruption du Vésuve et l’ensevelissement de Pompéi dans l’Antiquité. Un lieu où les restes de la catastrophe alimentent encore les imaginaires les plus inattendus. « Je suis allé dans la baie de Naples au printemps il y a deux ans, j’ai découvert ce site magnifique, la teinte du ciel et de la mer. Difficile d’imaginer que ce fût l’enfer et que tant de personnes y ont péri (…) C’est la nature dans ce qu’elle a