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Articles

Affichage des articles du octobre, 2016

Caroline Chopin, torsions sens(uelles)

Reiki, grés cérame patiné, 65,5 x 41 x 28,5cm, 2015 Se sentir libre de tout cadre et se laisser porter par la matière, sont les premières intentions de Caroline Chopin. Son travail est un plaisir de libre exercice esthétique. L’artiste sculpte des formes organiques, des corps en torsion, essentiellement féminins. Il y a une composante dramatique dans ses sculptures tourmentées, proche d’une « inquiétante étrangeté » qui les inscrit dans un projet artistique et existentiel. « C’est une forme d’écriture automatique, une projection inconsciente de mes ressentis, de mes désirs, de ma compréhension du monde. » Pour ce faire, elle travaille à vif le réel qui prend corps dans le fantasme, laissant ainsi percevoir la curiosité d’une pose, d’un moment de grâce qu’elle laisse se transformer. Le mystère qui se dégage de son œuvre prend un double sens ; celui du travail et de la mutation des corps mais aussi celui de l’énigme de la création. Elle évoque l’équilibre physiqu

Jean-Jacques Pigeon, in-situ

  Cages pour oiseaux libres de la Grée des Landes , La Gacilly, France, 2011, 9 éléments, bois de noisetier, résine et pigment, 50 x 50 x 350 cm environ pour chaque élément. En quête de points de vue, Jean-Jacques Pigeon combine savamment le goût de l’expérimentation avec son matériau de prédilection : la branche de bois, et ses idées de mise en espace. Pour sa série in-situ, il travaille à chaque fois différemment avec l’environnement dans lequel il s’inscrit. Sculptures, mobiles, cages pour oiseaux, tapis muraux, cadres… Comme le temps, ses supports s’étirent et se multiplient vers de nouveaux possibles, avec toujours cette esthétique parfaitement identifiable. Une dimension constructive où chaque branche conserve une relative autonomie, tout en étant prise dans un faisceau de relations communicantes aux linéaments distincts.   Jean-Jacques Pigeon n’imite pas les formes de la nature, il les prélèvent. Il cueille des essences de bois diverses et ordinaires ; A caci

Les muses d’eau de Patricia Blondel

« eau-péra », acrylique sur toile marouflée sur bois, 70 x 50cm, 2015 Les muses de Patricia Blondel sont des figures imaginaires, liquides et éphémères qui se désarticulent en perles d’eau sur la surface de la toile en interpellant avec bienveillance l’œil du regardeur. De formation scientifique, Patricia Blondel se passionne pour l’eau et ses projections ; éclaboussures et autres gouttes. « L’eau est à l’origine de tout, prend toutes les formes imaginables et inverse même ses images lorsqu’elle se joue en goutte. » L’artiste explore les traces perlées qui se dessinent sur les fenêtres de son atelier par temps de pluie et fabrique son univers par le transfert de ces données invisibles. Sous son regard, les empreintes aléatoires du temps observées et extrapolées se transforment en apparitions, en fabuleuses créatures sensuelles. Ces figures sculpturales figuratives apposées sur fonds abstraits, semblent fluides, malléables