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Articles

Affichage des articles du octobre, 2013

Françoise Cosmao, entre la mémoire et l’oubli

  Les mêmes de face... Bali, 2013, huile sur toile, 116 x 89 cm Comment retrouver l’émotion intense que peut procurer le souvenir d’un voyage ? Pour répondre à ce désir impérieux de transmettre ce qu’elle a ressenti à propos d’une situation, d’un paysage et de ses personnages, Françoise Cosmao adopte un style homogène parfaitement identifiable. Au crayon à l’huile, sur la toile, elle juxtapose d’abord les traits, préalablement étudiés au croquis, puis les formes au pinceau sous l’huile pigment, liants ou autres Térébenthines de Venise . Le style formel s’appuie sur ses souvenirs d’ailleurs ; essentiellement des personnages   rencontrés au cours de voyages. «  Je n’aime pas les attitudes posées. Ce sont des scènes de rue. J’aime surprendre les gens dans leur vie quotidienne. Ils sont eux-mêmes à ce moment là. Lorsque je peins des femmes en train de se baigner dans la mer en sari, je ne veux pas leur donner un visage. C’est le mystère qui m’intéresse même

Bruno Clochard, résonnances hypnographiques

Les créations hybrides de la série « Résonnances » du photographe-plasticien, Bruno Clochard oscillent entre l’argentique et le numérique, entre le réel et l’abstrait. U n choc esthétique où l’abstraction de la matière plastique est révélée.   Ce créateur d’images utilise un procédé technique de photo-graphisme aux combinaisons complexes. Son support est une photographie figurative ou non sur diapositive 24X36 couleur. Ce n’est pas l’image qui fait sens mais sa transformation. «  Déposée à plat dans un bac métallique, je la recouvre d’une plaque de fer que j’immerge sous l’eau. Le mille-feuille se repose l’hiver dehors laissant les intempéries ;   le soleil, la lune, la pluie, la neige ou la glace interagir afin de créer une matière visuelle sur le support. L’eau va dissocier la pellicule chimique, l’image en l’occurrence, posée sur le support.   Au printemps, elle finit par s’évaporer, générant de la rouille entre les métaux, une pellicule d’oxydation se

Gilles Ansel, colonnes lumineuses

Ebéniste touche à tout, Gilles Ansel apporte une touche contemporaine et urbaine au design artisanal avec sa nouvelle série « Apperception. »   La ligne, la forme et la représentation sont les moteurs de son travail. Ces colonnes lumineuses à la matérialité tangible s’imposent dans l’espace comme un repère. Un point géographique dicté par une architecture qui pourrait être celle d’une œuvre monde. Une inspiration née de découvertes poétiques, à la rencontre des hommes et de la matière. « Mes voyages en Inde, au Mexique et au Mali m’ont apporté une grande fascination sur l'ingéniosité des artisans travaillant dans la rue avec des outils plus que rudimentaires pour produire toute sorte d'objets géniaux. Dès mon retour en France, j'ai décidé de suivre une formation d'ébénisterie à Paris. » Gilles Ansel travaille le bois massif des forêts qui l’entourent. Les essences locales sont issues du frêne, du merisier, du cerisier

Daniel Tihay, métal criant

Cet enfant de Vulcain manie le matériau brut avec une puissance maîtrisée pour souligner les failles d’une civilisation toujours en tension entre la rupture et le lien.  Dancing in the dark, 2010, acier forgé, cuivre, aluminium, 73 x 26 x 4 cm Daniel Tihay a choisi la mécanique générale, puis la chaudronnerie et le travail des métaux en feuille tout en étant attiré par les capacités artistiques à réaliser des volumes à partir du métal. Son discours se forge d’abord sur une démarche humaniste. «  Le métal - créé par l’homme – est à la base du développement de la civilisation humaine. J’applique volontiers au métal des traits de caractère que j’aime retrouver chez l’humain ; le métal est franc. Il est faussement rigide et froid et se laisse travailler facilement par celui qui possède le savoir faire qu’il exige. Une sorte d’approche initiatique est nécessaire pour pouvoir le travailler.  » Le procédé débute par le dessin, puis les éléments sont façonnés, décou