Abandonner l’armure charnelle de ses corps dorés était comme une évidence. Avec cette nouvelle série, l’artiste poursuit son exploration du corps vers une sublime économie de l’essentiel. Carole Fournet choisit de dépouiller ses îcones convulsives jusqu’à l’os. Les corps se fragmentent cette fois sur papiers cartonnés assemblés au format raisin et double raisin. Clins d’œil au jeu collectif poétique des surréalistes, ses cadavres exquis ne se construisent pourtant pas par hasard. Ils sont savamment étudiés auprès de modèles réels ; des ossements chinois. « La Chine est une ouverture humaine exceptionnelle, j’ai utilisé l’inspiration de mon voyage à Shenzhen pour enrichir mon travail sur le corps » nous confie l’artiste qui signe sa série au tampon calligraphié de son nom en mandarin. Contrastes à double tranchant Carole Fournet manipule les os jusqu’à se les réapproprier pour vriller vers une perspective déconstruite et imprévisible du squelette. Les Lignes heurtées et hachées s’a...
Les talents émergents de l'art contemporain