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Homme Un. Bronze patiné. Longueur : 33 cm Largeur : 33 cm Hauteur : 33 cm |
Jacques Soulard
aime s’exprimer,
se donner avec passion, emprunter la liberté de faire ce qui lui plaît. Cette propension
à se livrer franchement nous indique que nous avons affaire à un artiste déterminé.
Il utilise la terre de modelage irrégulière, de la boue au résidu dur, qu’il malaxe et reconditionne dans des grands bacs. Ensuite il amasse la matière molle sur armature et attend sans contrainte de temps. Le geste vient sans préméditation. Une première forme apparaît puis c’est le regard et la lumière qui travaillent, avant le choix de la couleur.
« C’est le bronze brut qui commande sa couleur. Je ne fais que la comprendre. »
Plus nous tentons de lire ses œuvres, moins leur sujet nous paraît évident. Sans jamais tomber dans ses certitudes, il exprime certainement son rapport à sa condition d’artiste. Maîtriser la matière pour se maîtriser soi même ? Le geste relève plus chez lui de l’expérimentation que de l’exécution ou de la maîtrise proprement dite. Les traits sont spontanés, le fruit d’une action. Jacques Soulard ne choisit pas l’évidence mais l’apparence, sans esprit censeur. « Je suis la matière première, un humain à l’épreuve de l’art. Je ne sais pas et donc je continue. C’est un état intérieur qui se met en forme. Je sculpte avec mon ressenti, j’ai franchement l’impression que chaque réalisation est une mise en forme d’une partie de mon identité. » L’artiste élabore sa propre étude comportementale avant de la mettre à l’épreuve pour une réalité nouvelle.
Il sculpte essentiellement des faciès parce « la tête est ce qu’il y a de plus humain.» Doute, colère, intériorité, les humeurs reproduites sont contrastées ; doucement primitives et solidement mélancoliques.
Il utilise la terre de modelage irrégulière, de la boue au résidu dur, qu’il malaxe et reconditionne dans des grands bacs. Ensuite il amasse la matière molle sur armature et attend sans contrainte de temps. Le geste vient sans préméditation. Une première forme apparaît puis c’est le regard et la lumière qui travaillent, avant le choix de la couleur.
« C’est le bronze brut qui commande sa couleur. Je ne fais que la comprendre. »
Plus nous tentons de lire ses œuvres, moins leur sujet nous paraît évident. Sans jamais tomber dans ses certitudes, il exprime certainement son rapport à sa condition d’artiste. Maîtriser la matière pour se maîtriser soi même ? Le geste relève plus chez lui de l’expérimentation que de l’exécution ou de la maîtrise proprement dite. Les traits sont spontanés, le fruit d’une action. Jacques Soulard ne choisit pas l’évidence mais l’apparence, sans esprit censeur. « Je suis la matière première, un humain à l’épreuve de l’art. Je ne sais pas et donc je continue. C’est un état intérieur qui se met en forme. Je sculpte avec mon ressenti, j’ai franchement l’impression que chaque réalisation est une mise en forme d’une partie de mon identité. » L’artiste élabore sa propre étude comportementale avant de la mettre à l’épreuve pour une réalité nouvelle.
Il sculpte essentiellement des faciès parce « la tête est ce qu’il y a de plus humain.» Doute, colère, intériorité, les humeurs reproduites sont contrastées ; doucement primitives et solidement mélancoliques.
Tête grise. Bronze patiné. Longueur : 50 cm Largeur : 42 cm Hauteur : 50 cm |
Réemplois conscients et réminiscences surréalistes s’accordent et se
frictionnent entre la séduction et le trouble. D’une attitude à l’autre,
s’ajoute la tension dramatique, expressionniste. Puis la violence se mue en
harmonie. De là vient sans doute l’ambivalence qui parcourt ses
sculptures. Comme l’alternance entre forme académique et contemporaine qui
installe ses travaux dans un espace hors du temps.
Sans verrouillages idéologiques ni points de repères, les sculptures de Jacques Soulard sont les proues mythologiques du navire d’Ulysse. Elles sont aussi les mascarons profanes modernes prêchant l’aventure plastique. Richesse des inversions ; le masculin se change en féminin, l’absence en présence.
Sans verrouillages idéologiques ni points de repères, les sculptures de Jacques Soulard sont les proues mythologiques du navire d’Ulysse. Elles sont aussi les mascarons profanes modernes prêchant l’aventure plastique. Richesse des inversions ; le masculin se change en féminin, l’absence en présence.
« Je ne peux pas
concevoir l’exercice de l’art aujourd’hui sans m’inscrire dans ce qui a déjà
été fait, je cherche juste à le prolonger de manière évidente. Je suis
influencé par tout en général mais rien en particulier. » Jacques Soulard est un artiste singulier, loin des catégories
certifiées. Son souffle créatif est d’une force sans limites. L’art lui est
tombé dessus. Aucune
naïveté dans sa pratique mais un ensemble de tests, qui font aller dans de
nombreuses directions, transgressant la pudeur. Il accentue l’onirisme plutôt
que les jeux de codes. Ses œuvres sont des rêves fiévreux, étrangement
capturés, d’une intensité remarquablement expressive.