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Articles

Affichage des articles du septembre, 2018

Isabelle Volpert, réminiscences

L'heure du bain ! Pastel sec Acrylique, huile, pastel, les strates se superposent, se combinent, s'entrelacent et nous plonge dans une rêverie ouatée qui   raconte son histoire, laissant délicatement percevoir la restitution du réel et la curiosité d’un ailleurs. Isabelle Volpert travaille d’après ses propres photographies, puis réalise des croquis. Dans la reproduction d’une attitude, à la recherche du détail frappant, souvent le regard, elle soutient par la couleur en superposant l’huile à l’acrylique. Cette coloriste travaille au pinceau, parfois au couteau. « Pour mettre en place le dessin, je commence par l’acrylique, c’est plus gestuel, nerveux et cela sèche rapidement. Ensuite l’huile permet la déformation, j’apprécie les couleurs et les transparences de l’huile, elles permettent plus de subtilités... » Dans cette harmonie chromatique, les tons chauds s’unissent aux plus clairs. Les valeurs dégradées sont également soutenues par le flou, le trouble des fac

Sophie Feldmar, réalités dispersées

Entropie#3, techniques graphiques mixtes sur papier, 40 x 50cm Elle crée des paysages, des lieux indéterminés, fictifs qui se situent partout et nulle part à la fois. Sophie Feldmar connaît le secret du monde entre les mondes où une inquiétante puissance régit cette proximité entre l’organique et l’urbain. « Le paysage est envisagé comme un paradigme culturel, car inventé, organisé et composé jusqu’à devenir artificiel. Il se façonne à l’image de l’homme, non pas de manière anthropique comme pourrait l’être une rizière par exemple (...) Je crée à partir de photographies de repérages des aberration urbaines, des surprises du quotidien prises en images que je couche ensuite graphiquement sur différents supports. » Cet univers imaginaire à la fois attrayant, menaçant et fantasmé souligne l’importance de l’adversité mise à l’épreuve. La nature se laisse dévorer par l’architecture et l’industrialisation urbaine. L’humain n’y a plus sa place. Du corps à la pierre, du ciel

Bernadette Broussal, le trouble et la révélation

Elle joue de la plasticité pour défendre la forme tout en pratiquant le flou. Ses toiles sont des impressions ultra-contemporaines où l’effacement, l’apparition, la vibration du relief, de la brillance et de la transparence s’effleurent du regard. Bernadette Broussal préserve le secret d’un procédé de fabrication sophistiqué. Sur un espace vierge, elle travaille un fond constitué de tâches , de matières, cette surface abstraite apporte une première orientation par sa couleur et sa clarté.   Puis la représentation s’insère sous les traits d’un corps réalisé au pastel sec, à l’acrylique et à l’encre. C’est la trame, la liaison avec une troisième étape de création ; un voilage recouvrant la toile préparée . Le voile fin, synthétique, en tulle ou en soie blanche, unique ou multiple, est amovible et plus ou moins translucide. Il laisse deviner ce qui se passe derrière par un léger souffle, un mouvement de la main, un courant d’air succinct…   Cet ultime support