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Articles

Affichage des articles du avril, 2020

Sylvie Loudières, la variation des possibles

  L'habit rouge, sculpture en carton, technique mixte (enduit, acrylique, chaux et pigments), 86 x 25 x 4 cm Elle oscille entre les procédés et les techniques. La peinture comme la sculpture sont pour elle deux moyens distincts de réflexion, d’expression et de renouveau. L’œuvre de Sylvie est un espace en expansion, basé sur la sensation. Ses compositions abstraites sur toile sont issues de son imaginaire et laissent parfois jaillir des surgissements et des évanouissements tels que des silhouettes, des personnages. Avec leurs potentialités de conviction, d’errance et d’illusion, ces apparitions anthropomorphiques sont autant de présences, de moyens d’expressions ayant le pouvoir de suggérer plus que de montrer. « Mes inspirations sont souvent intimement liées aux relations humaines, au questionnement de la place de l’homme dans notre société. » L’artiste questionne à sa façon l’identité, le statut de l’événement ainsi que son apparition figée, comme suspendue dans un état t

Alexandre Taillandier, arracher du sens

Du morcellement à la reconstruction , le collage est pour l’artiste une technique narrative. Elle lui permet de faire surgir des éléments disparates, abstraits et porteurs de sens. Son procédé consiste à un arrachage et un décollage d'affiches de toutes natures trouvées ici et là et dans la rue. Sur châssis entoilé, il réalise ensuite un travail de recomposition et de collage. Il assemble, entrecroise et colle par superposition en fonction de l'équilibre des volumes, des formes et des couleurs. Les fragments de papiers sélectionnés travaillent le visible pour le transformer en illisible. L’artiste observe ce qui dépasse le sens et le perceptible dans l’image. Il oscille entre l’agencement, le cadrage et le hors-champ pour révéler ce qui est latent sous un certain degré d'abstraction. Cette technique de visualisation fragmentée rejoue le réel et fait naître des apparitions qui entraînent ensuite des disparitions. « Selon moi l'amateur d'art ar

Jean-Paul Schmitt, entre espace intérieur et espace extérieur.

  Anne à Londres III, huile sur toile, 130 x 89 cm Sa passion pour le dessin et son admiration pour Caravage et Hopper soulignent son intérêt pour un réalisme figuré à la narration singulière. Jean-Paul Schmitt peint des scènes de vie, des portraits, des paysages et des natures mortes. Il dessine au fusain sur la toile, puis peint au couteau à l’acrylique et à l’huile, une technique qu’il affectionne tout particulièrement. De la composition à la couleur, tout est question d’équilibre. Les espaces colorés travaillés en aplats aux contours visibles s’harmonisent avec les effets de matière. Un jeu de lignes de force et de fuite en parfaite structuration, retranscrit avec une rationalité distante de légères distorsions de perspective. La restitution du réel est essentielle quant à l’adoption du point de vue et du ressenti du peintre. « Je suis convaincu que le figuratif peut être abordé comme on aborde la poésie en alliant les mo