La première, détail, bronze |
La terre sous ses doigts prend forme et devient sujet. Avec ou sans modèle vivant, Cécile Martinie ne cherche pas la ressemblance mais l'expression de l’âme. Ses sculptures se donnent à voir comme des présences. Pour leur donner toute leur dimension, elle transforme la terre en bronze.
Son œuvre constitue une véritable étude du genre par son caractère sériel, entre académisme et forme plus contemporaine. Sa recherche spatiale, la complexité de la composition, le fondu des formes, la déformation, les outrances musculaires conservent les traces de l’élaboration et cultivent l’accident. Cette rupture des traits et des courbes ne brise pas la grâce et l’élégance.
L’artiste manipule l’équilibre. Elle fractionne, contorsionne, extirpe le réel sans s’en détacher. La vraisemblance et la proportion sont subtilement remises en cause. Ce procédé incarne la trace de sa réappropriation. Son geste vindicatif, expressionniste revendique son esprit libre.
Cécile Martinie laisse présager une ouverture, un espace du possible, un lieu de liberté poétique opposé à la rigueur classique et académique.
Ses corps en torsion sont vivants, figés en état transitoire, en processus de métamorphose vers une autre position. Capter le magnétisme d’un état d’attente dynamique, là est toute sa puissance esthétique.
« Ces figures humaines sont en route vers quelque chose tout comme l'artiste est en recherche. Elles attendent que se réalisent pleinement leurs désirs (…) Je recherche une expression libérée de toute contrainte consciente ou non. »
Les figures sont animées, passionnées, au regard souvent dérobé. Derrière cette apparente volonté d’effacement, l’expression devient accessible. Quelque chose transparaît et s’exprime, penchant parfois vers une certaine mélancolie.
Nous sommes tentés de prêter à ces présences une personnalité, une situation de fragilité. L’artiste nous tend la main à la rencontre d’une étrangeté secrète.
« Mes corps sont souvent recroquevillés, peut être est-ce mon moyen de parler de leur intériorité ou de la mienne… »
Le caractère d’introspection, la notion d’intime trouve une forme d’expression charismatique. Cécile Martinie formule l’idée de soi et de la libération du corps.
Elle manifeste son désir de s'écarter de l'académisme conventionnel tout en respectant les valeurs de la tradition. Elle se prête au jeu de la référence, sans s’en cacher. En cela, elle aurait pu être de la "bande à Schnegg." En contre pied de ce mouvement de la nouvelle sculpture figurative du tout début du 20e siècle, elle saisit le mouvement dans la matière et laisse une impression d’inachevé, comme Rodin. Celui là même qui soutenait la bande en dépit de ses travaux qui prenaient une autre voie.
Cécile Martinie ré-enchante le corps avec incarnation. Elle s’éloigne de l’imitation pour s’en affranchir avec une réelle identité esthétique.
Son œuvre constitue une véritable étude du genre par son caractère sériel, entre académisme et forme plus contemporaine. Sa recherche spatiale, la complexité de la composition, le fondu des formes, la déformation, les outrances musculaires conservent les traces de l’élaboration et cultivent l’accident. Cette rupture des traits et des courbes ne brise pas la grâce et l’élégance.
L’artiste manipule l’équilibre. Elle fractionne, contorsionne, extirpe le réel sans s’en détacher. La vraisemblance et la proportion sont subtilement remises en cause. Ce procédé incarne la trace de sa réappropriation. Son geste vindicatif, expressionniste revendique son esprit libre.
Cécile Martinie laisse présager une ouverture, un espace du possible, un lieu de liberté poétique opposé à la rigueur classique et académique.
Ses corps en torsion sont vivants, figés en état transitoire, en processus de métamorphose vers une autre position. Capter le magnétisme d’un état d’attente dynamique, là est toute sa puissance esthétique.
« Ces figures humaines sont en route vers quelque chose tout comme l'artiste est en recherche. Elles attendent que se réalisent pleinement leurs désirs (…) Je recherche une expression libérée de toute contrainte consciente ou non. »
Les figures sont animées, passionnées, au regard souvent dérobé. Derrière cette apparente volonté d’effacement, l’expression devient accessible. Quelque chose transparaît et s’exprime, penchant parfois vers une certaine mélancolie.
Nous sommes tentés de prêter à ces présences une personnalité, une situation de fragilité. L’artiste nous tend la main à la rencontre d’une étrangeté secrète.
« Mes corps sont souvent recroquevillés, peut être est-ce mon moyen de parler de leur intériorité ou de la mienne… »
Le caractère d’introspection, la notion d’intime trouve une forme d’expression charismatique. Cécile Martinie formule l’idée de soi et de la libération du corps.
Elle manifeste son désir de s'écarter de l'académisme conventionnel tout en respectant les valeurs de la tradition. Elle se prête au jeu de la référence, sans s’en cacher. En cela, elle aurait pu être de la "bande à Schnegg." En contre pied de ce mouvement de la nouvelle sculpture figurative du tout début du 20e siècle, elle saisit le mouvement dans la matière et laisse une impression d’inachevé, comme Rodin. Celui là même qui soutenait la bande en dépit de ses travaux qui prenaient une autre voie.
Cécile Martinie ré-enchante le corps avec incarnation. Elle s’éloigne de l’imitation pour s’en affranchir avec une réelle identité esthétique.