Le sujet principal de l’obsession de Michel Debray est le corps féminin. Il avoue non sans ironie préférer la figure nue au paysage ou à la nature morte.
« Je ne vois pas ce qu’il y a de plus beau que le corps d’une femme dans sa plénitude. Je ne crois qu’en la biologie. Le plus beau poème d’amour n’est rien face à l’éjaculation ou au flux de cyprine qui résulte d’un désir amoureux. La vérité est nue et le nu est la vérité des êtres. J’aime le nu sans trop d’artifices. »
Cet amoureux de la vie, transforme des femmes ordinaires en muses extraordinaires. Il nous autorise à les connaître parce qu’elles ont chacune une réalité à explorer. Une histoire, un vécu, un combat, une fragilité face à un monde qui ne les accepte pas toujours. La minutie et la constance obsessionnelle de son travail confirment la fascination de l’artiste à l’égard de ses sujets.
C’est avant tout par la couleur qu’il choisit de les sublimer. L’artiste est un savant coloriste. Sur toile de lin, les couleurs primaires et solides comme le rouge, le jaune de cadmium, le bleu outremer, de cobalt, ou le blanc de titane sont une première base qu’il recouvre ensuite de glacis colorés composés de siccatif flamand ambré où il incorpore méthodiquement d’abord le jaune, la laque rose et ensuite le bleu outremer.
Ses modèles sont photographiés au préalable. Derrière son appareil, il est déjà dans la situation du peintre devant son chevalet, saisissant l’accident, le glissement, l’attitude qui correspond à sa recherche.
« Le but est d’obtenir du modèle qu’il se livre le plus possible par une douce persuasion afin de lui faire prendre conscience de son potentiel érotique. Le sexe, source de vie, est pour moi la chose sacrée par excellence. »
Dans un désir de contrôle, Michel Debray incarne ses femmes en situations délictueuses et pénétrantes. Il met la chair sous tension, livrant sans fard, une réalité crue, écartelée, triviale.
Sa série Le Chemin (de croix) des Dames met en scène quatorze toiles-stations sur les avanies faites aux femmes. Ces dames font autorité par leur nudité et leur fragilité. L’érotisme est ici mêlé à des interrogations sociétales comme la place de la femme dans la société, dans le couple, ou ailleurs dans un pays où ses droits sont bafoués. La narration se montre brute. Michel Debray dit tout sur la toile, sans fausse pudeur ni complaisance. Il montre celles que l’on harcèle, viole, scarifie, que l’on enferme dans un mutisme.
Cette spectacularisation de l’infâme ne considère pas la violence subie ou infligée comme une donnée brute. C’est la face obscure du désir d’appropriation des hommes sur ces corps qui est explorée. Le regardeur devient le serial killer ; un ogre des temps modernes qui fixe sa collection de victimes. L’artiste le libère de son impuissance face à l’image. Il s’approprie les corps en les arrachant du fictionnel pour les insérer dans le réel. Il redonne une emprise sur eux, une possibilité de jugement. Des hors-champs perceptifs, plus impénétrables s’ouvrent.
« Ma peinture dérange, gêne, crée un malaise. Elle suscite des larmes d’émotion voire des insultes. Ce n’est pas calculé de ma part. Je subis la censure mais ne la crains pas. »
Michel Debray est un peintre subversif ; il exhibe des corps a priori indécents mais qui constituent pourtant des référents contemporains à la fois attractifs et inquiétants. Il met en danger sa peinture pour la maintenir en vie. Un paradoxe sulfureux qui ne ménage pas où le paroxysme se délivre dans une pure jouissance esthétique.
« Je ne vois pas ce qu’il y a de plus beau que le corps d’une femme dans sa plénitude. Je ne crois qu’en la biologie. Le plus beau poème d’amour n’est rien face à l’éjaculation ou au flux de cyprine qui résulte d’un désir amoureux. La vérité est nue et le nu est la vérité des êtres. J’aime le nu sans trop d’artifices. »
Cet amoureux de la vie, transforme des femmes ordinaires en muses extraordinaires. Il nous autorise à les connaître parce qu’elles ont chacune une réalité à explorer. Une histoire, un vécu, un combat, une fragilité face à un monde qui ne les accepte pas toujours. La minutie et la constance obsessionnelle de son travail confirment la fascination de l’artiste à l’égard de ses sujets.
C’est avant tout par la couleur qu’il choisit de les sublimer. L’artiste est un savant coloriste. Sur toile de lin, les couleurs primaires et solides comme le rouge, le jaune de cadmium, le bleu outremer, de cobalt, ou le blanc de titane sont une première base qu’il recouvre ensuite de glacis colorés composés de siccatif flamand ambré où il incorpore méthodiquement d’abord le jaune, la laque rose et ensuite le bleu outremer.
Lilie à la Meule |
Ses modèles sont photographiés au préalable. Derrière son appareil, il est déjà dans la situation du peintre devant son chevalet, saisissant l’accident, le glissement, l’attitude qui correspond à sa recherche.
« Le but est d’obtenir du modèle qu’il se livre le plus possible par une douce persuasion afin de lui faire prendre conscience de son potentiel érotique. Le sexe, source de vie, est pour moi la chose sacrée par excellence. »
Dans un désir de contrôle, Michel Debray incarne ses femmes en situations délictueuses et pénétrantes. Il met la chair sous tension, livrant sans fard, une réalité crue, écartelée, triviale.
Sa série Le Chemin (de croix) des Dames met en scène quatorze toiles-stations sur les avanies faites aux femmes. Ces dames font autorité par leur nudité et leur fragilité. L’érotisme est ici mêlé à des interrogations sociétales comme la place de la femme dans la société, dans le couple, ou ailleurs dans un pays où ses droits sont bafoués. La narration se montre brute. Michel Debray dit tout sur la toile, sans fausse pudeur ni complaisance. Il montre celles que l’on harcèle, viole, scarifie, que l’on enferme dans un mutisme.
Silence |
« Ma peinture dérange, gêne, crée un malaise. Elle suscite des larmes d’émotion voire des insultes. Ce n’est pas calculé de ma part. Je subis la censure mais ne la crains pas. »
Michel Debray est un peintre subversif ; il exhibe des corps a priori indécents mais qui constituent pourtant des référents contemporains à la fois attractifs et inquiétants. Il met en danger sa peinture pour la maintenir en vie. Un paradoxe sulfureux qui ne ménage pas où le paroxysme se délivre dans une pure jouissance esthétique.