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Véronique Degabriel, s’approcher du réel 


Cette amoureuse de la nature, de la mer et de la Provence a offert au public du salon Art prestige à Villeneuve Lez Avignon du 9 au 16 Octobre 2015 la possibilité de découvrir ses deux dernières séries : Natures Vivantes et Régates. 

Immergée dans un environnement familier, rempli de repères, Véronique Degabriel travaille avec une connaissance intime des lieux, un environnement dans lequel elle s’inscrit. C’est une artiste du sud en résidence permanente. Ses natures vivantes se trouvent essentiellement dans son jardin ou dans les environs de son village de Maubec dans le Vaucluse.
Les Régates sont nées du mouvement des hommes, des bateaux et de la mer lors de courses de voiliers sur la côte d’Azur, où l’artiste se rend régulièrement.
« Représenter les fruits de mon jardin en grand format, permet d’exposer leur beauté de façon spectaculaire. Les régates offrent la possibilité de s’immerger dans l’action des hommes et des vagues qui vivent sur le tableau. »

cerises et bigarreaux

Pour rester fidèle le plus possible à la beauté de la scène et retranscrire avec une précision remarquable le sujet, l’artiste procède par une étude réaliste.
Elle réalise au préalable un croquis, puis prend en photo son modèle avant de le reproduire à l’huile ou à l’acrylique sur une toile de coton ou de lin.
Elle voit, revoit, regarde et re-regarde pour extraire son témoignage et ouvre ainsi un espace où se mêlent écoute et regard, réflexion et émotion. C’est une aventure à découvert qui questionne la captation du sensible. Un pur moment de relation au monde. La peinture de Véronique Degabriel a ce subtil pouvoir de donner la perception du toucher comme on pourrait le faire dans la réalité.

Régates 1
 
Sa recherche s’oriente vers une peinture vivante dans laquelle la réalité s’oppose à l’imaginaire romantique et s’apparente à une certaine « esthétique rationnelle. » Ses œuvres, chargées d’un potentiel d’appréciation esthétique, privilégient le rendu de lumière. Un réalisme lumineux que l’on retrouve dans l’exercice de la nature morte du 19e siècle même si pour l’artiste :
« les fruits sont des natures vivantes puisqu’ils sont encore dans l’arbre ou sur le pied de vigne. Ils vont continuer à vivre, changer de couleurs et peut-être faire l’objet d’un autre tableau. »
En s’approchant du réel, l’artiste questionne la liberté et la gourmandise sans temporalité. Il y a cette capacité à extraire du banal, de l’inattendu.
Cette manière très délicate de procéder a son aura poétique et rend les œuvres de Véronique Degabriel tellement reconnaissables.