3500 - Composition Géométrique - Acrylique - 73 x 53 cm |
Raymond Hanizet est allé à l'école de la rue et peint selon ses impulsions esthétiques. Son dernier terrain d’expression joue des parallèles plastiques entre l’abstraction et la figuration, entre équilibre et harmonie.
Il utilise
le fusain, la sanguine, le pastel ou encore l’acrylique. Sa technique mixte
répond à la grande diversité de son œuvre qui se répand entre l’abstrait et le
figuratif selon une ligne picturale parfaitement identifiable.
Ses
dernières compositions suivent un processus logique. Une technique arithmétique
qui se structure sous forme de grilles. Des formes monochromes, pures, cadencées
laissent s’exprimer les lignes et les angles droits, arrondis ou brisés dans un
mouvement dynamique.
Carrés,
ronds, rectangles, triangles sont rassemblés, agencés pour s’influencer et se
répondre. Il est question de densité, de masse et d’échelle.
L’arsenal de ces formes
primaires convoque l’art abstrait par les idiomes du constructivisme, du néoplasticisme ou encore du suprématisme.
Mais cette quête
d’équilibre portée par
l’abstraction géométrique et ses formes universelles se voit chahutée par un plan figuratif plus
personnel à l’artiste. Un paysage paisible au bord d’un étang, une jeune femme
nue, une nature morte… Autant de scènes figurées, intégrées généralement au
centre de la surface.
Ce
nouvel espace de dialogue est envisagé comme une fenêtre entrouverte vers le
réel. Elle brise la tension spatiale, basculant ainsi l’ordonnancement pour
faire état d’une relation au monde jamais figée.
Les variations modulaires
permutent et invitent à une aventure plus intime.
L’œil est troublé et met en
abyme le rapport symétrique. Au-delà du symbole, la projection du désir
s’éprouve dans le regard d’une femme, d’une petite fille.
De la construction à la
destruction, cette stratégie d’appropriation s’ancre sans paradoxe dans
l’espace.
Cette cohabitation entre la
répétition, la déclinaison du symbole et la réalité flottante mais figurée
d’une scène, produit un effet de perspective. Une sensation de spatialisation
et de projection en profondeur.
Les œuvres de Raymond Hanizet élaborent une
traversée du regard au monde, entre deux contrées. Elles fonctionnent comme des dispositifs à générer
de l’attention et n’oublient jamais d’exciter l’imaginaire. Le spectateur est fort de constater de
multiples variantes aux différences visibles, de la forme à la palette.
Car l’artiste est aussi un grand amoureux
de la couleur.