Le Courant de la civilisation |
Ivan Jiménez Brunel fait remonter à la surface les émotions et le passé. Son geste pictural
traduit le poids des représentations de l’inconscient individuel et collectif. Une peinture
onirique où l’inattendu et le sens caché se révèlent.
L’empreinte de l’Humanité
Le triptyque du Courant de la civilisation exprime sa fascination pour l’empreinte
et la mémoire, celle de l’Humanité. Ce geste
archéologique met en scène trois états transitoires d’un cycle sans fin. Un magnifique
témoignage du potentiel continuum de l’Histoire.
« C´est une œuvre qui cherche à retourner à nos origines en
mettant un accent sur l´ancienneté des civilisations du Moyen-Orient et le
bassin méditerranéen, la découverte de l´écriture, des sciences et
philosophies, ainsi que l´importance de la femme dans l´origine de la vie et la
communauté humaine (…) C´est un hommage à ces peuples qui nous ont légué une
immense sagesse. »
Scènes
intérieures
L’artiste ne renie pas son héritage des avant-gardes du XXème siècle et en particulier des surréalistes.
Les lignes heurtées et fragmentées d’une
chambre déconstruite, le relief écrasé qui chahute la planéité d’un atelier, les
effets de perspectives, les sensations de spatialisation et de projection, les
portraits et autoportraits, ces face-à-face où la quête de la ressemblance se
libère… Sont autant d’images archétypales de son « moi »
profond. Selon l’expression de Freud, une « autre scène », dissimulée où se
joue l’existence.
« Je
suis en introspection perpétuelle et le Surréalisme nous a appris, entre
autres, à explorer et exprimer ce qui se passe dans notre inconscient. Il est inhérent à mon œuvre. »
L’œuvre
d’Ivan Jiménez Brunel est une sorte de relais onirique du discours
qui en détermine les formes. Dans les plis de la narration, les motifs
affirment leur sens sous une irréalité flottante.
La belle blancheur |
Révéler par la mixité
Ses travaux
s’imposent tels des traces du « cela a été. » Pour ce faire,
l’artiste joue des mixités ; celle de la technique comme celle du support.
La peinture à l´huile, la gouache,
l´aquarelle, la tempera grassa et le crayon viennent se poser sur la toile, le
papier et le carton entoilé, éventuellement le bois.
Il trace poétiquement des correspondances, détourne
parfois jusqu’à l’inattendu et l’absurde son interprétation du monde. Ivan Jiménez Brunel semble créer toujours à partir d’une intention sous-jacente
et nous pousse avec une certaine virtuosité à imaginer, en abîme, son monde
caché.