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Les Hommes-Oizos de Lili Côme


L'Ange.


Lili Côme est une artiste concernée par son époque et son temps. Ses travaux chahutent les consciences avec tact et féérie vers la quête spirituelle d’un monde meilleur porté par des personnages insolites et fédérateurs.

« Mon souhait est que mon art serve à l’émergence d’un monde nouveau, basé sur des principes justes et bienveillants pour la planète, les êtres vivants et l’Humanité. »
Pour mieux promulguer son message elle choisit des leaders de liberté, des guerriers de lumière. Ce sont des Hommes-Oizos, des créatures fragmentées à la tête ronde et à l’essence contextuelle qui empruntent l’aura d’un poète, d’un voyageur, d’un gardien, d’un enfant ou encore d’un artiste. Lili Côme s’est inspirée du poème l'Albatros de Charles Baudelaire pour concevoir cette série.

Ils sont apparus il y a une quinzaine d’années dans des carnets de croquis puis se sont envolés vers des horizons pluriels, là-même où un large panel de supports et de procédés leur a permis un épanouissement sous d’autres cieux harmonieux.
Les œuvres de cette coloriste atypique pourraient se situer entre une abstraction lyrique et géométrique parce qu’elles s’appuient sur la liberté d’expression avec la présence des règles. Les lois du dessin, de la géométrie sacrée, celle du nombre d’or et des proportions d’harmonie font sans conteste parties de sa narration. Un héritage qu’elle revendique après dix années d’études à l’école nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art et des Beaux arts à Paris.

Son champ reste libre à l’expérimentation des techniques mixtes mais s’exprime plus volontiers à l’huile, son médium de prédilection.
Sous la densité des pigments et des contrastes, la scène se construit en apparence selon un joyeux désordre mais invite en réalité à une lecture parfaitement structurée. La composition a cette autre particularité d’être mouvante, hybride et toute entière concentrée sur la libre interprétation.
« Parfois on voit une forme colorée qui entre en résonnance avec une autre, on distingue une échelle, une maison, une route. Une autre fois c’est l’aplat de bleu outremer qui s’impose et on lui cherche une raison d’être. »
Les mouvements descendants et ascendants participent à cette impression de trajectoire ouverte, vers une destinée que chacun peut composer.

Ce savant procédé met à la disposition du spectateur un pouvoir inédit de décision, qui, d’une certaine façon, désacralise le rôle de la créatrice. Cette sensation visuelle passe par par la puissance des émotions qui s’appuie sur une démarche intérieure de chacun. Elle est propulsée par ces Hommes-Oizo et leur empreinte universelle qui encourage à la redécouverte de soi et à l’introspection spirituelle.
« L'Homme-Oizo est celui qui a gardé les liens avec sa source originelle. Il peut aider l'homme à sortir du piège dans lequel il est prisonnier et qui le mène à sa perte. Ainsi à ceux qui savent l’écouter, il parle un langage universel, celui des couleurs et des formes. »

L’Homme-Oizo s’impose bienveillant au-delà des affres de l’époque. Son œil perçant engage le regard dans une absorption visuelle. Mais Lili Côme ne nous abandonne pas immergés dans son monde coloré, elle délivre un message poétique et offensif, une sorte d’activisme esthétique vital où se mêle regard, émotion et réflexion.