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Patrice Claude, un nouveau Big Bang

 



 

La matérialité de son œuvre se développe au format numérique et évoque la question du processus de création et de l'affirmation de la virtualité physique du support.

 

Les compositions formelles de Patrice Claude, denses et organisées apparaissent avec une forte présence spatiale qui s’apparente à des nébuleuses. Le mouvement travaillé de façon circulaire s’apparent à la déclinaison d’un réseau codé, celui d’une étoile, d’une planète, d’une matrice et ses flux d’information qui éclatent sous forme de fragments.

 

Ce conglomérat enchevêtré d’une étonnante expansivité procure un joyeux désordre foisonnant. Patrice Claude établit la physionomie d’un hypermonde qu’il concocte virtuellement avant de donner une essence physique à l’œuvre qui sera imprimée sous format Dibond ou Chromaluxe.

 

« Avec un casque VR (de réalité virtuelle), je dessine une épreuve en 3D, qui sert de base au dessin final, ce casque produit un « mesh », comme pour les impressions 3D. Ensuite, à l’ordinateur, je dessine un léger fond, qui viendra aussi se réfléchir sur l’œuvre, puis je mets en place scéniquement l’œuvre par rapport au fond et je finalise avec un filtre néon. »

 

Les couleurs et les contrastes confèrent une force expressive très graphique. Le réel devient une occurrence virtuelle et vice versa. Entre matérialité et immatérialité, les figures composites nous transportent vers des trajectoires d’un autre temps, celui d’après où tout peut basculer, laissant présager l’ébranlement de l’équilibre avec la réalité simple et irréversible d’une catastrophe, d’un nouveau Big Bang.