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Pascal Thébault soulève l’imagination

 

Mariage n°1- acrylique sur carton 120 x 80 cm.

De la mer à la terre, ces différentes séries sont des étapes qui s’imposent d’elles-mêmes dans sa recherche de liberté et d’appréhension du réel.

 

Cet amoureux de la nature redonne à l’environnement son relief et ses particularités, de la surface des océans à la profondeur des champs et des forêts. Chaque toile est un surgissement d’une part de merveilleux, une véritable expérience au cœur du paysage. La perspective n’est pas appréhendée dans son entièreté, mais présentée comme un fragment isolé d’un ensemble plus vaste où chaque élément défend une symbolique.

 

Lorsqu’il peint la mer, la charge poétique se construit, on ressent la puissance du vent, les changements du ciel, le renouvellement continu des vagues qui évoquent en ce sens la force de l’eau.

« C’est un appel vers l’horizon infini et une fascination pour le mouvement incessant de la mer et du ciel breton. »

 

Les fleurs font résonner un enchantement incarné où l’âme trouve une certaine sérénité et nous plonge aux racines de forces vitales, faisant surgir les émotions et les sentiments les plus enfouis.

« Le sujet s’est imposé lors du premier confinement. Enfermé à la maison, les fleurs s’ouvraient dans le jardin, elles m’ont passionné, je ressentais une profonde joie de les peindre en ces temps noir. »

 

Son immersion poétique se poursuit au sein de paysages champêtres et de forêts peintes au fil des saisons où l’imaginaire débordant du peintre affirme la palette complexe de ses émotions guidée par ses sens.

« C’est une grande joie d’être au milieu d’un grand champ, seul, comme nageant dans un océan vert. Libre et heureux, hors du monde. »

 

Pascal Thébault travaille des supports en carton ou bois sur lesquels il tend une toile de tarlatane, un tissu très aéré à la trame rugueuse en grillage. Il peint et laisse la matière glisser sous la surface de la toile. Après le séchage, il procède alors à l’arrachage de la tarlatane.

« Une nouvelle réalité se dévoile, faite de coulures, de mélanges, d’arrachages du carton, de traits interrompus. L’imprévu advient et je lui donne toute sa valeur. »

 

Accident et contrôle s’influencent, se répondent et font sens ensemble. Par révélation graduelle, la dilution des tonalités se structure par trames et s’exprime dans des espaces colorés. Une manière de révéler toutes les forces en présence en réalisant un lâcher-prise de la réalité observée.

 

Les éléments trompent la perception, égarent les sens. L’artiste joue ainsi de la perception intime. Sens et contre sens, transformation du discernement compose l’illusion. Une dimension existentielle en découle qui permet la divagation et soulève l’imagination.