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Véronique Gravier, une autre vérité de la féminité

 

Les travaux de Véronique Gravier expriment un caractère contemplatif, une invitation à apprivoiser un moment paisible autour de la féminité. Elle est évoquée notamment dans ses dernières séries de nus et de bouquets.

 

Les nus sont réalisés à l’aquarelle et à la pierre noire, les bouquets à l’acrylique au couteau ou pinceau. Avec Véronique, le modèle féminin comme la nature morte sont inépuisables dans la beauté et la sensualité qu'ils dégagent.

 

L’artiste apporte un soin tout particulier au beau. Elle convoque une esthétique sensible qui créée des tableaux d’une esthétique romantique et poétique.

Les fleurs font résonner un enchantement incarné où l’âme trouve une certaine sérénité faisant surgir les émotions les plus enfouies.

 

Chaque bouquet transcende la simple composition florale pour devenir une symphonie visuelle soigneusement arrangée qui semble raconter sa propre histoire aux tonalités veloutées.

 

La manière très délicate de procéder nous invite à contempler des bouquets en transformation. Les pétales balayés se détachent et se déconstruisent par fines touches. L’artiste évolue vers un diffus progressif qui utilise autant le moyen de montrer que de suggérer. Dans une harmonie chromatique, Une dimension atmosphérique se dégage.

 

« L’intention de fluidité, de douceur, de rendu raffiné est primordiale pour moi. J’aime les couleurs, je les marie naturellement. »

La peintre est une coloriste dans l’âme. Sa palette douce et nuancée nous entraîne vers un songe éveillé. Son geste s’insinue comme une caresse, toujours élégante.

 

Lorsqu’elle peint les corps, une ombre s’en dégage et devient une surface de projection qui laisse libre court à la surprise picturale. La silhouette flotte, légère, comme pour extraire la tension du corps. C’est une possibilité d’échappatoire, une opportunité d’émancipation et de fuite, l’ouverture d’une nouvelle perspective.

 

Le corps voluptueux se détache pour devenir autonome. Ce procédé ne fait qu’accroître le secret, le rêve laissant l’ombre participer à l’invisible, au caché, à l’insaisissable, à l’inconnu. Une certaine distance avec le réel se dessine alors pour nous livrer, sous un fard subtil, une autre vérité de la féminité.