Série Intérieur et Extérieur Nicolas Lespagnol déploie une œuvre photographique exigeante, troublante, patiemment construite autour d’un même noyau : le regard. Pas un regard esthétique ou narratif, mais un regard comme phénomène mental, biaisé, subjectif, toujours en déséquilibre. Dès les premiers clichés, le spectateur est pris à contre-pied. Ici, pas de hiérarchie des formes, pas de lumière théâtrale, pas de moment « décisif ». Le monde, capté à l’aide d’un appareil photographique à capteur plein format (24 mm x 36 mm, pour une grande qualité d’image), se révèle dans sa plus stricte nudité. Les photographies sont simplement captées, avec de légères corrections de couleur, de lumière et de contraste — sans manipulation, ni effets ajoutés. C’est un regard clinique et sans jugement, que le photographe revendique, un regard débarrassé du spectaculaire, de l’instant, du pittoresque – un regard qui dit : « ceci est ». Les contraires sont vrais : penser l’écart Dans Les contraires s...
Les talents émergents de l'art contemporain