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Articles

Affichage des articles du avril, 2016

Bruno Clochard, "Réalité Augmentée"

(1) La série "Réalité Augmentée" de Bruno Clochard nous plonge dans les origines de la photographie argentique et nous transporte vers un voyage esthétique, technologiquement transformé, d’une autre dimension.     L’artiste utilise des plaques de verres photographiques au gélatino-bromure d'argent où la photographie apparait en négatif. Au format 6 x 9 cm et 9 x 12cm, elles datent de 1898 à 1942. Il s'agit de scènes de familles, bourgeoises, catholiques, dans leur vie quotidienne, en vacances ou en pèlerinage religieux. Pour déstructurer ces témoignages d’hier et leur donner toutes autres suggestions, son procédé est un savant équilibre d’aller-retour entre le support réel et sa transformation virtuelle, entre l’indispensable aléatoire et la maîtrise technique de la photographie, la gravure, la peinture et l’art numérique . D’abord la photographie se dématérialise par le scanner. Puis l’artiste grave à la pointe métallique sur la surface du bromu

Fady Ferhi, voyage vers l’Eternité

"Born 30 Years  Ago"  Acrylique et pigments sur toile  30x30  (Février 2016)   Sa vie entière est une toile mélangée de douleurs et de couleurs… Trop cloisonnée par les frontières du figuratif, Fady Ferhi a choisit l’abstrait pour exprimer sa quête d’évasion, entre le réel et l’au-delà. L’art a toujours été présent. Mais issue d’un monde où il n’avait pas sa place, l’artiste a attendu avant d’assouvir son besoin réel de s'échapper, de s’exprimer différemment. Le déclic fût la perte d’un être cher.   « Depuis qu’il s’en est allé, la peinture est pour moi une façon de le retrouver.   Je cherche un visage, un regard… Je lui avais promis de voyager. J’ai beaucoup voyagé et aujourd’hui je m’évade à travers mes yeux et la peinture. » Ses peintures nous transportent littéralement dans un monde abstrait et contemplatif. Mais nous traversons pourtant chacune de ses toiles en y voyant quelque chose. Dictées par l’aléatoire, ces incarnations s

Ofil, paysages fugaces

Éternité, gouache, 70 x 100 cm Ofil illustre la relation essentielle qui lie le paysage au regard humain . Sa touche figurative laisse toujours place à l’imaginaire pour peindre les lieux de sa région, la Bretagne, là-même où la mer, la terre et les cieux sont aussi splendides que fugaces, expressifs à l’infini. « J’aime les ciels chargés et les risques induits. » Un ciel, une île, des haies, une falaise, un port, un bateau échoué…   Dans sa pratique du paysage, le peintre questionne la représentation du réel et la relation à l’espace dans lequel le regard se projette. Il n’appréhende pas le paysage dans son entièreté, mais le présente comme un fragment, une pièce isolée d’un ensemble géographique plus vaste. Il transpose généralement d’une perspective assez éloignée comme s’il souhaitait en repousser toujours plus loin les limites. Avec ce point de vue en retrait, la scène acquiert un nouveau statut. Entre le céleste et le terrestre, son ancrage sp