Ogygie En 2024, Jean-François Simier a décidé de trancher dans sa propre œuvre. Littéralement. De découper ses peintures. Non pas dans un geste de rejet ou d’autodestruction, mais comme une forme de protestation symbolique contre un esthétisme lénifiant, cet adoucisseur de réalité qui alimente notre quotidien d’images « jolies » mais vides, de surfaces plaisantes mais sans fond. Cette série, Lacération Antonyme , à la fois radicale et profondément méditative, s’inscrit dans une tradition artistique de subversion poétique, dans l’héritage revendiqué de Jacques Villeglé, autre breton, signataire du manifeste des Nouveaux réalistes. À la différence des pionniers de cette mouvance qui détournaient des matériaux extérieurs à leur pratique (affiches urbaines, publicités, slogans politiques), Jean-François Simier retourne la méthode sur lui-même. Ce n’est pas la rue qu’il lacère, mais ses propres tableaux. Chaque composition repose sur des impressions haute définition de ses peintures à l’hui...
Les talents émergents de l'art contemporain