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Articles

Affichage des articles du novembre, 2017

Laetitia de Gaulle, le potentiel surréel

Riche et référencé, son art tout entier se concentre sur l’image. « C'est toujours une image, comme une rencontre, qui crée le début de l'histoire. » Sa matière première est le papier qu’elle prélève en feuilletant les livres et les magazines. « J'aime le côté sensuel du papier et la profusion d'images qui enlève toute limite à mon inspiration. » Elle dessine ou peint également elle-même ses papiers. Le fonds des toiles est travaillé à l’aide de papier de soie ou de riz marouflé qu’elle peint préalablement avant de le déchirer puis le coller. La couleur intervient par la suite. Elle la fabrique en glanant ici et là les pigments. Un regard, des lèvres, des talons aiguilles, différentes parties du corps humain, voluptueuses de préférence, sont arrachées des pages de magazines de mode pour s’immiscer dans un décor glamour reconstitué. La composition végétale et l’élément floral domine mais Laetitia de Gaulle f ait se télescoper corps, nat

Valentine Clouët des Pesruches, le réel se raconte

  Entretien - Huile sur toile - H 46 cm x L 55 cm Son geste est imprégné du vocabulaire de l’illustration, un parent riche et légitime porté par un réalisme et une narrativité singulière qui constitue son œuvre. Elle peint des portraits, des natures mortes, des paysages figurés où les possibilités de récits sont systématiquement discernées. Cet élan narratif s’appuie sur des modèles habités. Valentine Clouët des Pesruches capture le magnétisme d’individus à l’allure et la personnalité authentique. Elle questionne l’identité, l’apparition de l’événement, du caractère. Enfant savant, petite fille fragile , jeune femme au regard clair… Elle aime montrer la diversité des existences. Aujourd’hui ce sont les hommes et les femmes dont les visages évoluent avec une maturité qui redessine leurs traits de façon particulière et imprévisible, qui l'attirent. Ses modèles sont vivants. « J’aime voir les gens, les regarder bouger, capte

Nina Urlichs, le reflet d’une conversation

  1706  Les trois soeurs, Nina urlichs inc, acrylic on paper and canvas, 50 x 80 cm Dans un perpétuel jeu de transparences, de couleurs et de lumières, Nina Urlichs travaille ses personnages en reflet ; un invisible et intense dialogue qui transmet son mystère.   La superposition de techniques et de matières lui permet de manipuler la transparence avec tact. Monotype, tissu, toile, bâche en plastique, papier transparent, calque et autres supports reçoivent ses jeux de lignes qui laissent émerger des portraits. Mesurant l’espace, dans un mouvement presque semblable, son tracé se modifie au fur et à mesure à l’encre, à l’acrylique, au crayon bille ou au feutre. Les lignes s’entremêlent et apportent une physicalité picturale aux ombres des figures. L’immédiateté de son trait et l’absence de repentir contribuent à une gestuelle atypique qui fige les attitudes sans que l’œil ne se fixe. Cette proliférante expérimentation crée de multiples strates en pr

Solange Bremens, « Je me souviens »

Anamnèses, 2017, technique mixte sur toile, 200 x 200 cm Les "anamnèses" sont les oublis et la recomposition féconde de leurs traces remémorées ; les apories et les béances de notre mémoire .                                                                                                     Solange Bremens interroge les événements, la manière dont ils se transmettent au fur et à mesure de leur éloignement irréversible dans le passé. Elle questionne les oublis, les trous noirs frappés d’une involontaire amnésie. Rechercher, recomposer quelques-uns de ces souvenirs est une quête fondamentale de chacun. Retrouver une image de l’enfance, vivace ou fugace, nette ou floue, voire complètement effacée est un processus qu’elle construit sous une certaine géométrie. L’artiste recompose sa mémoire en noir sur blanc en quatre parties, sans quelconque perspective. Chaque partie montre un alliage. « Chacune est peinte à la fois de