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Articles

Affichage des articles du décembre, 2017

Hervé Perdriel, « Rock around the Pop »

Justice-Chorus Parmi le flux d’images circulant sur Internet, Hervé Perdriel pioche avec délectation dans le corpus du star système.   Il prélève les figures de la mythologie musicale moderne qu’il confronte aux tableaux des maîtres de l’histoire de l’art. Avec cette capacité toujours croissante de stockage, de transfert, de collages, de détournement d’images numériques et de strates temporelles, il révèle en substance de nouveaux espaces. La mise en scène juxtapose et fragmente les références picturales ; images, signes, aplats colorés se mêlent et s’entremêlent créant une déflagration de contrastes résolument souhaitée. Dans un acte de sublimation et cette pincée d’humour qui témoigne de son empreinte artistique, l’artiste extirpe de leur pochette de disques quelques armées   d’effigies pop, rock, électro. Supertramp, Neil Young, Metallica, Cat Power, Skunk Anansie, The Gossip, Eminem, Muse ou encore Justice sont autant d'idoles réincarnées et choisies pour leur

Yannick Dublineau, la coïncidence du spectaculaire avec l’infime.

Au fil de l’ombre 1, 2016, 110 cm X 50 cm, réalisée avec deux plaques de plexiglass   imprimées sur des panneaux de toile de verre. Dans le travail de Yannick Dublineau tout concourt à troubler les espaces et les reliefs. C’est une gravure de peintre aux confins de la troisième dimension.   Peinture à l’huile, encre, aquarelle apportent un supplément de matière, de profondeur et de volume à son travail. « La gravure offre de multiples possibilités, une infinité d’interprétations à explorer. Elle allie merveilleusement bien ma technique du dessin et de la peinture. » Le format comme le support ne sont jamais figés. L’artiste affirme sans cesse son goût pour l’expérimentation. Les impressions sont effectuées sur un papier de grammage épais ou sur d’autres supports tels que le tissu ou la toile de verre. Elles sont réalisées à partir de plaques gravées sur cuivre, zinc, acier et plexis puis encrées pour passer sous la presse

Christine Curtenelle, fragments ex-pensés

  in-18, Acrylique sur toile | 120 X 120 cm | 2016 Elle opère pour le libre agencement de la ligne sans déterminisme , en se détachant préalablement des apparences. Dans la fulgurance de son exécution, d es premiers gestes lui servent de matrice. Puis elle explore avec méthode, un peu comme un archéologue qui irait à la découverte d’un lieu où se multiplieraient traces et empreintes. Christine Curtenelle transforme les accidents de surface en filaments de sens. Ces lignes directrices à l’acrylique scandent la toile et fabriquent de minces frontières révélant l’existence de réalités invisibles et inconnues. « Les lignes hésitent entre le vouloir, le calculé, le maîtrisé, le dominé et le sensible. Elles vont et viennent entre l'arrachement et l'appartenance et engagent à créer des liens avec l'extérieur mais sont aussi ces liens qui nous ligotent peu à peu (…) Elles évoquent l’enfermement, l'angoisse, le temps qui pa

Stankova Lilyana / Lysanto, l’esthétique du « déjà-vu »

chute libre, assemblage de papier, papier calque (en suspension, 25 x 25 cm, 2013 « Mémoriser, inscrire et reconstruire en nous nos vécus. Nous percevons à travers le souvenir de nos souvenirs... Les strates se superposent, se combinent, s'entrelacent pour former un assemblage unique et singulier qui contribue à créer nos mondes. » Stankova Lilyana creuse le sens enfoui du souvenir. Elle conçoit une poétique en nous aidant à reconstituer l’indicible de nos refuges mémoriels et nous émancipant des oppositions qui distinguent réel et approximation, déconstruction et représentation, raisonnement et fiction. Son œuvre est un réceptacle propice à la disparition comme à l’apparition. Elle se sert de cette instabilité pour reformuler avec style les bribes d’une réminiscence, d’un événement passé. Le procédé pictural repose sur des pigments minéraux mélangés à un liant acrylique. Afin d’approfondir le relief, les couches travaillées en glacis et en lavis se superposent en intég

Véronique Barbier, peindre : l’acte pulsionnel

Soleil couchant, acrylique, pastels gras et paillettes sur toile « Peindre sans mentaliser suscite une liberté totale d’exécution. Mon inspiration vient du ventre, elle est très pulsionnelle. » Peintre, psychanalyste et art thérapeute, elle travaille les arts plastiques, l’écriture et les livres d’artistes. Portée par ses maîtres, elle apprend à maîtriser puis défaire l’approche académique de l’art. Ne pas forcer, savoir lâcher prise, laisser couler, déchirer, creuser et même se laisser aller au gré des circonstances, la délivre des contraintes matérielles. Sa technique mixte la propulse vers un procédé de peindre complexe qui effectue des allers-retours incessants entre l’aquarelle, l’acrylique, l’huile, le pastel sec, gras, le fusain, sur toile, carton, papier… Autant de techniques auxquelles elle peut ajouter su sable, du sel, du gesso, des paillettes. L’atmosphère servie fait appel à de nombreux registres. La matière picturale est