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Articles

Affichage des articles du septembre, 2020

Jean-Marc Pouletaut, encres de Chine, abstraction gestuelle

Calligraphie 65x50 cm     Sans jamais se livrer définitivement, les lignes de ses calligraphies se multiplient sur la surface du papier tel un dialecte sans codes, chorégraphié entre l’illusion et le réel.     Jean-Marc Pouletaut installe la création dans l’ instantanéité. Son mode de production attribue une double fonction de contrôle et de hasard, entre la précision et le lâcher prise. Il rapproche ces deux intentions pour créer une nouvelle potentialité. C’est dans cette coexistence harmonieuse, qu’il trouve la source de sa créativité. De sillons en traces, comme une fulgurance, il dessine sa propre voie, laissant s’échapper une énergie libérée mais toujours maîtrisée.   L’artiste peint de façon spontanée avec un seul gros pinceau pointu « petit gris » avec   réservoir d’encres qui lui permet de travailler de petits, moyens et grands formats. Le point de départ est la reproduction des empreintes de ses cinq doigts d

ODE Artiste du Vivant, « de la vie et de l’éclat »

  AVAtart3-1_TRpissenlit18_41118 Baptisée C19, cette « série hommage » dédiée à toutes les personnes sur le front durant la première vague de la pandémie, apporte un témoignage esthétique, solaire et lumineux.   L’artiste a choisi un pissenlit en fleur. Chaque prise de vue est réalisée lors d’une séance en extérieur, sans flash, en macrophotographie ou en plan rapproché qu’elle capture guidée par l’impromptu. Puis, selon un rituel illuminé de bougies et d’encens, elle transforme ses clichés en se plongeant dans un état méditatif, de contemplation. Sur Photoshop, elle retouche, grossit, recadre, façonne la netteté, la saturation, le contraste des couleurs, la lumière. Elle multiplie ensuite l’image dite « Classique » selon un puzzle qu’elle nomme « Tapis de la Révélation ». Après, par découpes, la composition s’articule pour laisser place aux « KAléidoscopie » et au final, « Tapis de la Révélation » et/ou « KAléidoscopie » se structurent par trames pour donne

Loïc De Langenhagen, couleur et verticalité

   Maquilleur professionnel et sculpteur Loïc De Langenhagen est en quête d’un « esthétiquement beau » qui pourrait plaire à chacun.   « J’ai eu envie de sculpter grâce à Picasso et Niki de Saint Phalle, deux fortes personnalités, colorées qui ont su jouer des contrastes et des formes arrondies. » Pleines et élancées, en courbes et en rondeurs, ses sculptures anthropomorphiques aux tonalités multiples révèlent un caractère physique tangible. Une histoire au vocabulaire simple et accessible. Les pleins, les vides, les symétries, les couleurs constituent des épisodes faits main à la charge émotionnelle pénétrante immédiatement.   L’artiste a choisi l’abandon de la ressemblance au profit de l’essentiel. Il fragmente se séparant du superflu. L’expression du visage de ses figures s’efface, devient inaccessible, mystérieuse. La frontière entre le masculin et le féminin se franchit pour envisager une nouvelle manière d’appréhender le corps où la déstructuration

Tadas Zaicikas, les strates de l’émotion

  ULTRA /LINES #21, 2020, acrylique et graffiti sur toile, 32x56cm   Sa peinture est mouvante, vivante. La sensation de mouvement qui en émane offre une vision puissamment expressive qui emprunte le vocabulaire de la street culture. Tadas Zaicikas  vit à Saint-Pierre-et-Miquelon, une terre où la couleur fait partie intégrante de la vie. Là-même où la luminosité est extraordinaire, les paysages exceptionnels et les habitations habillées de tonalités vives. Sur ses toiles, on ressent l’atmosphère expressive de l’architecture urbaine de l’archipel avec l a virulence des valeurs chromatiques qui procurent une dimension physique immédiate. « Le monde d’aujourd’hui est très sombre. Nous avons besoin de couleurs dans ce monde déprimé. » Sa série inspirée du Street art dépeint sur toile des masses vibrantes et expansives qui participent à une sensation de spatialisation continue en se déployant sur toute la surface de la composition. La technique mix

Pascale Charrier-Royer, nouveau monde

  Nouveau Monde, 162X114, huile sur toile 2020 Concernée par son époque et son temps, l’artiste montre l’avant et l’après de la construction d’un nouveau monde. « La série « Nouveau Monde » est née d’un constat planétaire, d’une évidence de mettre en exergue une réalité objective telle que la montée des eaux, la pollution ou encore la disparition des espèces pour questionner l’homme et le mettre face à ses responsabilités. » La valeur contemplative et atmosphérique de sa peinture offre un nombre incalculable d’apparences à l’état d’énigmes. Ce sont des terrains de questionnement dictés par l’aléatoire où le spectateur construit sa propre représentation. L’apparition-disparition répond à l’éloge du geste de l’artiste où tout est question de mouvement et de déplacement. Les effets de textures, d’empâtements et de modulations à l’huile par ajout et retrait à l’aide de couteaux, de brosses et de pinceaux sur toile orientent vers un équilibre dynamique, une impression de continuité qui abou