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Articles

Affichage des articles du janvier, 2014

Jaja, témoin social digital

Jaja est une artiste curieuse et engagée qui aime observer son quotidien. Elle témoigne des petits miracles de la rue mais aussi de l’injustice et de la précarité sociale. Tout confort, art digital (photo numérique, imprimée sur papier photo d'art, placé entre 2 plaques de plexis, (qualité musée -resistance UV) sans colle (procédé Diasec, breveté, garanti 100 ans.) Diamètre 90 cm - 2013 - 1/1 « La cour des miracles existe toujours dans les pays dits riches, civilisés, démocratiques. La misère semble même progresser. Est-ce une fatalité ? Il est important   pour moi en tant qu’artiste de ne pas faire que de la déco, témoigner de ce que je vois, ce qui me touche ou m'interpelle. C’est ma façon de défendre mes opinions et d'agir en tant qu'être humain, sensible, sans parti politique. »  Jaja pratique l’art digital. Elle mixe la photographie et le dessin, deux supports réalisés par ses soins. La photographie est prise au hasard de se

Anne-Lise Hammann Jeannot, chaos fasciné

Anne-Lise Hammann Jeannot peint à l’acrylique sur toile. Sa préoccupation abstraite s’incarne dans le flou, le fondu, le dilué qu’elle travaille au pinceau brosse. Sa palette met en abîme des tonalités crépusculaires du bordeaux, rouge de cadmium foncé aux oranges nuancés.  Prélude, 2013, acrylique sur toile, 73 x 54 cm. Des aplats de formes géométriques carrés et rectangulaires se dissolvent en volutes pour créer plusieurs espaces qui s'interpénètrent, laissant libre cours au hasard. Ils se devinent comme des apparitions que l’on ne peut saisir que partiellement. L’aspect de fluidité se confronte à la puissance de la forme. Dans cet espace qui reste en deux dimensions et sans épaisseur, toutes les combinaisons semblent possibles. A l’endroit d’une action en train de se faire, l’artiste choisit d’exposer l’instant fragile. Le chaos, big-bang merveilleux retient l’explosion entre infime et infini. Il explore cette tension entre le visible et l’invisible. La galax

Jean-Jacques Delmotte, paysages d’ailleurs

Sans titre, encre et pastel sur papier marouflé sur toile, 92 x 135 cm Pour Jean-Jacques Delmotte peindre est une tentative de se fondre, se glisser entre les grains du papier, dans la trame de la toile, voyager tel un passager curieux au cœur de paysages intérieurs sans frontières. L’artiste évoque ses émotions sans passer par la représentation. Il peint des paysages abstraits de nulle part, compose des terres imaginaires où les représentations sont une vue de l’esprit plutôt qu’une représentation réaliste. Son appréhension du territoire est une errance subjective où la dérive devient liberté. Il peint au sol à l’aide du pinceau ou de la brosse sur papier Népal ; un support artisanal irrégulier avec ses épaisseurs qu’il maroufle ensuite sur toile. Sa technique mixte à l’acrylique, l’huile, l’encre de chine ou encore le pastel se concentre autour du geste. « Dans ma recherche, il y a toujours quelque chose de violent dans le geste. C’est souvent brutal et en même

Victor Sasportas, terra incognita universelle

La foule, acrylique sur toile, 130 x 89 cm Victor Sasportas s’intéresse à l’Homme, il puise son inspiration dans l’observation du flux humain. L’artiste humaniste est né à Mogador, ville fortifiée du sud du Maroc qui deviendra Essaouira. Il évoque sa passion pour la peinture depuis l’âge de sept ans. Ses œuvres organisent des territoires hétérogènes issus de son imagination, peuplés de motifs récurrents. Une ornementation topographique composée, par exemple, de personnages hauts en couleur, amassés en rassemblements épars qui n’étouffent pas la surface. Ce conglomérat de figures est d’une étonnante spécificité. Malgré l’abstraction dominante, le trait est précis avec une volonté de susciter le rapprochement du spectateur. L’attraction repose sur un procédé et un mode de vision ludique. Sur une toile blanche, quelques grandes lignes naissent d’abord au fusain, des personnages se dessinent puis c’est la matière qui entre en jeu au pinceau ou au couteau ave

Benjamin Plé, quadrillage intérieur

  2012 Peinture 016, 2012, peinture à l'huile, 30 x 30 cm Il y a d’abord l’expérience de l’espace, intérieur, sa traversée, ses volumes, ses lignes, ses angles. «  Le souci de remodeler pour trouver la forme parfaite. Quelque chose de conceptuel et harmonieux avec une logique en soi.  »  Benjamin Plé est architecte d’intérieur. La matrice de ses impulsions esthétiques se constitue sous forme de grilles et de superpositions de motifs tramés. L’artiste a recours à un procédé sophistiqué. Il travaille la toile au préalable avec une série de fonds ; des couches successives pour effacer le grain. S’il utilise l’aquarelle ou l’encre, sa technique de prédilection est la peinture à l’huile. A l’aide d’une règle, il structure, quadrille, cherche un rythme de manière aléatoire, sans que le regard se fixe sur un angle plutôt qu’un autre. L’esprit est cadencé, musical. Il creuse ensuite les stries au couteau, enlève, efface pour retrouver