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Articles

Affichage des articles du juillet, 2020

Christophe Pillault, aux portes de l’émotion

  Imaginaire 2011-04 tsunami 3, acrylique sur toile, 70x50 cm Christophe est artiste-peintre autiste, Il ne parle pas mais s’exprime au travers de sa peinture depuis l’enfance. Ses dernières séries sont réalisées à l’acrylique sur toile à l’aide de ses mains et ses doigts. L'acte de peindre est un désir spontané qui l’apaise. Christophe peint souvent très vite. Entre l’intention et l’accident, sous forme d’abstraction gestuelle, c’est son mouvement qui prime. Pour un contact plus direct et plus manuel avec la peinture, il peint à l’aide de ses doigts. Son procédé dévoile un foisonnement de touches hiérarchisées, d’une certaine force libératrice. Sensible à la danse, Christophe visionne des spectacles chorégraphiques à la télévision, dans des revues, les livres d'art et reproduit des figures en mouvement. Dernièrement, il choisit de délaisser le figuratif pour s’engager dans une voie plus abstraite. Sous une pulsion de vie, sa peinture s

Isabelle Desse, montrer ce qui est beau

  Le Plan de la Plagne, 30X45,  Arches3 00 g satiné, 2ème prix du public salon des peintres de montagne Champagny en Vanoise 88 Portée par les forces de la nature, Isabelle Desse peint les paysages de sa région ; la Savoie, entre la restitution du réel la curiosité d’un ailleurs. Elle envisage la création comme un acte apaisant et préfère participer au rêve en montrant ce qui est beau : « les paysages de neige pour leur délicatesse et leur graphisme épuré et ceux des autres saisons pourvu que le rêve y soit de mise. »   Isabelle peint la montagne où elle a choisi de vivre. Une nature toujours plus insaisissable. Massifs, vallées, cours d’eau, petits villages et chalets isolés s’offrent à elle et lui permettent de faire rimer composition avec exploration. L’artiste a une passion particulière pour l’aquarelle mais elle utilise parfois l’huile et l’acrylique. Lorsqu’elle commence à peindre, malgré la précision de son geste et du détail, elle ne per

Francis Seninck, capturer le climat

Vague 1 – 81 x 54 cm Sous son pinceau, on ressent la puissance du vent, les changements du ciel, la violence et la beauté sauvage, parfois déchainée de la mer. Le récit pictural de Francis Seninck privilégie le réel dans ses aspects les plus précis.                                                                                                                                 Le langage de la nature est préservé avec sa parole sensible. C’est une capture de l’instant sans manipulation. L’artiste peint avec une certain déterminisme figuratif les côtes bretonnes en apportant une attention particulière à l'atmosphère qui se dégage du lieu. « A chaque saison, chaque parcelle du littoral breton peut à moment précis me donner ce vif désir de tenter de restituer sur la toile ma fascination. » Son travail est une succession de climats aptes à rendre un point de vue esthétique et indomptable des éléments. Les tempêtes, les vagues déf

Jean-Paul Schmitt, les cafés miroirs du monde

CAFÉ XVI (Castel - Paris) (2019) 116x89 cm ~ Peinture, Huile « J’aime l’ambiance des cafés, cet assemblage de convivialité, de discussions et d’individus silencieux. » Le café favorise l'échange, la sociabilité, c’est le miroir de notre monde. C’est un lieu ouvert sur la rue avec son espace de liberté et de libre expression. On s’y rend pour être entouré, pour rencontrer, réfléchir, rêver, lire, écrire. C’est un endroit où l’on se donne à voir aux autres, où l’on se met en scène soi-même. Tournant le dos aux approches dualistes du monde, l’artiste y étudie le continuum pertinent entre l’environnement et l’intime, entre l’espace public et l’esp

Dentelles d’artistes

  L’exposition réunit douze artistes dont Danielle Dehoux-Grafmeyer, plasticienne et commissaire d’exposition à l’origine du projet cousu sur mesure et de toutes pièces pour le Musée des Manufactures de Dentelles de Retournac, Musée de France.   Comment réunir une diversité d’artistes plasticiens s'exprimant chacun de manière singulière autour d’une curiosité commune ?  Selon Danielle Dehoux-Grafmeyer : « le projet a débuté en 2018 et a construit sa maïeutique sensible dans le temps. » Peintures, photographies, sculptures…Les techniques panachées des œuvres parfois doucement heurtées et pour d’autres totalement façonnées par la dentelle, participent à une exposition riche en surprises picturales. Formes et motifs sont exploités de manière souvent inattendue dans une continuité temporelle, entre le patrimoine de passé et celui du devenir. Les liens entre les techniques d’hier et la sensibilité contemporaine se nouent remarquablement pour cet événement. La dentelle dans tous